Formation
Christian Vincent suit des études de sociologie puis de cinéma à l'I.D.H.E.C. et obtient un diplôme en 1982. Assistant monteur pour les dernières comédies de Max Pécas, il est aussi réalisateur pour France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Carrière au cinéma
Christian Vincent se fait remarquer grâce à ses courts métrages, qu'il réalise entre 1983 et 1987. Son premier long métrage, La Discrète (1990), dont il a aussi écrit le scénario - ce sera le cas pour tous ses films - est un des grands succès commerciaux de l'année et lui vaut plusieurs Césars, dont celui de la Meilleure première oeuvre. Mettant en scène un personnage de jaseur (Fabrice Luchini) pris à son propre jeu de séducteur, ce film libertin et littéraire, dissimulant une certaine gravité, se place dans le sillage des oeuvres d'Eric Rohmer et Michel Deville.
Son film suivant, Beau fixe (1992), est également un marivaudage raffiné qui offre leurs premiers grands rôles à de nombreux comédiens dont Isabelle Carré et Elsa Zylberstein, mais n'obtient pas les mêmes suffrages. La Séparation (1994), dans sa description d'un couple à la dérive interprété par Daniel Auteuil et Isabelle Huppert, est plus conventionnel. Je ne vois pas ce qu'on me trouve (1997), avec Jackie Berroyer, confirme le talent de cet auteur pour la mise en scène des sentiments et des malentendus. Il change de registre avec Sauve-moi (2000), chronique sociale dont l'origine se situe dans un atelier d'écriture auquel participaient dix-sept chômeurs. L'échec du film vaut à Christian Vincent d'entamer une sorte de traversée du désert, plusieurs de ses projets ne parvenant pas à aboutir au cours des cinq années suivantes.
Il revient en grâce avec la comédie familiale Les Enfants (2005) menée par Karin Viard. Il garde ce ton léger pour Quatre étoiles (2006), où Isabelle Carré s'amuse à fréquenter un palace. Il revient sur le devant de la scène avec Les Saveurs du palais (2012) dont l'héroïne est la chef-cuisinière de l'Elysée, incarnée par Catherine Frot, avec un choix de casting étonnant pour jouer le président François Mitterrand, Christian Vincent ayant proposé ce rôle à l'académicien Jean d'Ormesson qui, à 87 ans, fait là ses premiers pas à l'écran.
Prix
- Meilleur scénario, 1991 au Césars du Cinéma Français pour le film : La Discrète
- Meilleur réalisateur pour une première oeuvre, 1991 au Césars du Cinéma Français pour le film : La Discrète