Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Roland Dubillard

Interprète, Scénariste


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Naissance
02 décembre 1923 à Paris (France)
Décès
14 décembre 2011 à Paris (France)
Liens familiaux
Sa fille Ariane est comédienne et chanteuse.
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Formation

Après une licence de philosophie, Roland Dubillard décide à vingt-deux ans de se consacrer à l'écriture, se lançant dans les poèmes et les nouvelles. Puis il compose des sketches, qu'il interprète à la radio à partir de 1947. Cela le conduit au théâtre ; il produit et joue dans quelques pièces, dont Les Diablogues, présentée de 1950 à 1960, dans laquelle perce son humour noir. Si Camille me voyait, montée par Jean-Marie Serreau en 1953 et par Jean Piat en 1970 à la Comédie-Française, constitue son premier succès. Ce n'est qu'en 1966 qu'il vient au cinéma, Jean-Pierre Mocky lui donnant sa chance dans Les Compagnons de la Marguerite (1966).

Carrière au cinéma

Ecrivain avant tout, Roland Dubillard est aussi un acteur à la silhouette énigmatique, qui traîne derrière lui l'image du clown triste et lunaire, du Pierrot blafard émergeant sans fin d'une nuit sans sommeil. Il se fait rare au cinéma, ne participant qu'à une quinzaine de films, parmi lesquels Les vécés étaient fermés de l'intérieur (Patrice Leconte, 1975), Le Mâle du siècle (Claude Berri) et Peur sur la ville (Henri Verneuil, 1975). Fidèle à Jean-Pierre Mocky, il joue dans trois de ses films : Les Compagnons de la Marguerite (1966), La Grande Lessive (1968) et Le Témoin (1978). Yannick Bellon lui offre son meilleur rôle au cinéma dans Quelque part, quelqu'un (1971), pour lequel il reçoit le Grand Prix d'interprétation masculine française de l'Académie du cinéma en 1973. Pirès Elle court, elle court la banlieue (1972), Corneau France Société Anonyme (1973), Dugowson Lily aime-moi (1974), Leconte Les Vécés étaient fermés de l'intérieur (1975), Robbe-Grillet La Belle captive (1982), Bral Polar (1982), Zulawski L'Amour braque (1984) mais aussi Serge Gainsbourg Charlotte for Ever (1986) feront appel à lui.

Autres activités

La carrière de Roland Dubillard est probablement moins cinématographique que théâtrale et radiophonique. Ses sketches, notamment avec le personnage de Grégoire, font fureur ; ses pièces renouvellent le théâtre de l'absurde, dans la droite ligne de Molière. Naïves Hirondelles (1961), La Maison d'os (1962) et Le Jardin de betteraves (1969) jalonnent l'histoire théâtrale des années 1960. Ecrivain, il publie des recueils de poèmes (Je dirai que je suis tombé…) et remporte le grand prix d'humour noir avec son recueil de nouvelles Olga ma vache. Son talent théâtral est officiellement reconnu en 1979, lorsqu'il reçoit le grand prix du théâtre pour l'ensemble de ses créations.
Son œuvre, essentiellement théâtrale, comporte également des nouvelles, des recueils de poésies, des pièces radiophoniques, un essai et un journal intime.

Ouvrages

  • Le théâtre de Roland Dubillard : Essai d'analyse sémiologique / Robin Wilkinson. - Berne, P. Lang, 1989
  • Les grands seconds rôles du cinéma français / Jacques Mazeau, Didier Thouart. - Paris : PAC, 1984
  • Méditation sur la difficulté d’être en bronze : Dubillard. Paris : Juilliard, 1973
  • Rencontres cinématographiques de la Seine-Saint-Denis, 14, 2004 : sens/non sens, 12 au 28 novembre 2004 / Cinémas 93. - [S.l.] : [s.n.], 2004
  • Roland Dubillard et le comique / Charlotte Escamez. - Paris, l'Harmattan, 2003
  • Roland Dubillard, hors-série de la Revue d'esthétique / Pierre Chabert. - Paris : éditions Jean-Michel Place, 1998

Périodiques

  • Cahiers du cinéma, n° 675, février 2012. " Nécrologie : Roland Dubillard "
  • Europe, n° 1065-1066, janvier-février 2018. Jean-Baptiste Parra, " Roland Dubillard "
  • Film français (Le), n° 3455, décembre 2011. " Nécrologie : Roland Dubillard "
  • Jeune Cinéma, n° 338-339, 2011

Liens Internet

Courts métrages

en tant que : Scénariste

1947 Alcool tue (L') Alain Resnais
1948 Jardins de Paris (Les) Alain Resnais
1949 Affaire Manet (L') Jean Aurel

en tant que : Interprète

1947 Alcool tue (L') Alain Resnais
1963 Statues François Weyergans
1964 Temps morts (Les) René Laloux
1971Défense de jouer Jean-Jacques Grand-Jouan
1973 Echo d'Alger (L') Frank Cassenti
1983Fonte de Barlaeus (La) Pierre-Henry Salfati
1984Envers du décor (L') Marcel Guiet

Longs métrages

en tant que : Interprète

1946Ouvert pour cause d'inventaire Alain Resnais
1951 Trois femmes André Michel
1961 Dénonciation (La) Jacques Doniol-Valcroze
1962 A cause, à cause d'une femme Michel Deville
1966 Compagnons de la marguerite (Les) Jean-Pierre Mocky
1968 Grande lessive (!) (La) Jean-Pierre Mocky
1968 Sous le signe du taureau Gilles Grangier
1969 Promesse de l'aube (La) Jules Dassin
1970 M comme Mathieu Jean-François Adam
1970 Ville bidon = La Décharge (La) Jacques Baratier
1971 Quelque part, quelqu'un Yannick Bellon
1972 Elle court, elle court la banlieue Gérard Pirès
1973 France Société Anonyme Alain Corneau
1973 Un ange au paradis Jean-Pierre Blanc
1973 Ursule et Grelu Serge Korber
1974 Aloïse Liliane de Kermadec
1974 Lily, aime-moi Maurice Dugowson
1974 Mâle du siècle (Le) Claude Berri
1974 Peur sur la ville Henri Verneuil
1974 Sérieux comme le plaisir Robert Benayoun
1975 Vécés étaient fermés de l'intérieur (Les) Patrice Leconte
1978 Témoin (Le) Jean-Pierre Mocky
1979 Ciao les mecs ! Sergio Gobbi
1980 Cherchez l'erreur Serge Korber
1982 Belle captive (La) Alain Robbe-Grillet
1982 Polar Jacques Bral
1983 Debout les crabes, la mer monte ! Jean-Jacques Grand-Jouan
1983 Un bruit qui court Daniel Laloux, Jean-Pierre Sentier
1984 Amour braque (L') Andrzej Zulawski
1985Boulevard de l'étrange Jean-Louis Cros, Radovan Tadic, Pierre-Henry Salfati, [etc.]
1985 Lien de parenté Willy Rameau
1985 Paulette, la pauvre petite milliardaire Claude Confortès
1986 Charlotte for ever Serge Gainsbourg
1987Poisons Pierre Maillard
2005 Lucifer et moi Jacques Grand-Jouan