Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Cary Grant

Interprète


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Naissance
18 janvier 1904 à Bristol (Grande-Bretagne)
Décès
29 novembre 1986 à Davenport (Iowa, Etats-Unis)
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Formation

Fils d'un modeste tailleur, Cary Grant montre peu d'enthousiasme pour les études. Bricoleur, il met au point un nouveau système d'éclairage théâtral. A quinze ans, il s'enfuit de chez lui pour rejoindre la troupe de danseurs acrobatiques de Bob Pender. En 1920, il suit une partie de la troupe jusqu'à New York pour participer à une représentation à l'Hippodrome, alors le plus grand théâtre du monde. De retour en Grande-Bretagne, il rencontre le producteur Arthur Hammerstein qui l'engage comme doublure de Paul Gregory dans Golden Dawn à New York. Cary Grant apparaît dans des opérettes montées à Broadway (Polly with a Past). En 1931, alors qu'il donne la réplique à une amie venue passer un bout d'essai aux studios Paramount pour une comédie musicale de Franck Tuttle, La Belle nuit, c'est lui qu'on engage !

Carrière au cinéma

Agile, élégant, l'air faussement détaché, Cary Grant sert d'abord de jeune premier à des partenaires de renom telles que Marlene Dietrich (Blonde Vénus, 1932, de Josef von Sternberg). Avec Lady Lou (1933) de Lowell Sherman et I'm no angel (id.) de Wesley Ruggles, au côté de Mae West, Cary Grant prouve qu'il sait aussi manier l'art de la répartie. En escroc cockney dans Sylvia Scarlett (1935) de George Cukor, avec Katharine Hepburn, il révèle l'étendue de son talent et enchante la critique. Grant quitte la Paramount pour s'installer à son compte. Il tourne alors une moyenne de huit films par an. Quand en 1937, Le Couple invisible de Norman MacLeod puis Cette sacrée vérité de Leo McCarey le propulsent au rang de vedette, Grant devient " le prince de la comédie américaine ". Séducteur invétéré, il joue son propre rôle avec une élégance sportive, capable de se jeter dans les situations les plus rocambolesques juste pour les besoins du rire. Ainsi (1938) d'Howard Hawks lui prête les traits d'un paléontologue à lunettes, qui, de malchance en maladresse, devient la proie de l'entreprenante Katharine Hepburn et de son léopard. Dans Allez coucher ailleurs (1949) du même réalisateur, il va jusqu'à se travestir en femme pour suivre Ann Sheridan en Amérique. Irrésistible, Grant fait annuler son divorce d'avec Katharine Hepburn, l'héritière d'Indiscrétions (1940) de George Cukor, sauve Ginger Rogers des bras de son nazi de mari dans Lune de miel mouvementée (1942) puis est sollicité par Marilyn Monroe dans Monkey Business (1952), deux films de Leo McCarey. Il rejoint le mythe dans les comédies Arsenic et vieilles dentelles (1943) de Frank Capra ou Embrasse-la pour moi (1957) de Stanley Donen. A tel point que les cinéastes ne se risquent guère à l'employer autrement. Pourtant, le mélodrame lui réussit (La Chanson du passé, 1941, de George Stevens ; Elle et lui, 1957, de Leo McCarey). Mais c'est surtout Alfred Hitchcock qui exploite la note inquiétante de sa séduction. Amoureux schizophrène de Joan Fontaine (Soupçons, 1941), Cary Grant résiste non sans cruauté à l'amour d'Ingrid Bergman (Les Enchaînés, 1946), joue au chat et à la souris avec Grace Kelly (La Main au collet, 1954) avant de plonger dans l'univers trouble du contre-espionnage (La Mort aux trousses, 1959, dont une scène de course-poursuite est devenue un morceau d'anthologie). En 1951, Joseph L. Mankiewicz le transforme en médecin pour On murmure dans la ville : l'acteur compose un portrait plein d'ambiguïté. Après le succès d'Opérations jupons (1959) de Blake Edwards, un classique du genre produit par l'acteur, Grant tourne moins. Il se retire du cinéma en 1966.

Autres activités

Quand il quitte le grand écran, Cary Grant joue au théâtre, notamment Conversation avec Cary Grant.
A la même époque, il est P-DG des parfums Fabergé.

Prix

  • Oscar d'honneur pour l'ensemble de la carrière, 1970 au AMPAS - Academy of Motion Picture Arts and Sciences