Fils d'un modeste tailleur, Cary Grant montre peu d'enthousiasme pour les études. Bricoleur, il met au point un nouveau système d'éclairage théâtral. A quinze ans, il s'enfuit de chez lui pour rejoindre la troupe de danseurs acrobatiques de Bob Pender. En 1920, il suit une partie de la troupe jusqu'à New York pour participer à une représentation à l'Hippodrome, alors le plus grand théâtre du monde. De retour en Grande-Bretagne, il rencontre le producteur Arthur Hammerstein qui l'engage comme doublure de Paul Gregory dans Golden Dawn à New York. Cary Grant apparaît dans des opérettes montées à Broadway (Polly with a Past). En 1931, alors qu'il donne la réplique à une amie venue passer un bout d'essai aux studios Paramount pour une comédie musicale de Franck Tuttle, La Belle nuit, c'est lui qu'on engage !
Agile, élégant, l'air faussement détaché, Cary Grant sert d'abord de jeune premier à des partenaires de renom telles que Marlene Dietrich (Blonde Vénus, 1932, de Josef von Sternberg). Avec Lady Lou (1933) de Lowell Sherman et I'm no angel (id.) de Wesley Ruggles, au côté de Mae West, Cary Grant prouve qu'il sait aussi manier l'art de la répartie. En escroc cockney dans Sylvia Scarlett (1935) de George Cukor, avec Katharine Hepburn, il révèle l'étendue de son talent et enchante la critique. Grant quitte la Paramount pour s'installer à son compte. Il tourne alors une moyenne de huit films par an. Quand en 1937, Le Couple invisible de Norman MacLeod puis Cette sacrée vérité de Leo McCarey le propulsent au rang de vedette, Grant devient " le prince de la comédie américaine ". Séducteur invétéré, il joue son propre rôle avec une élégance sportive, capable de se jeter dans les situations les plus rocambolesques juste pour les besoins du rire. Ainsi
Quand il quitte le grand écran, Cary Grant joue au théâtre, notamment Conversation avec Cary Grant.
A la même époque, il est P-DG des parfums Fabergé.