Formation
Jacques Audiard débute des études de lettres qu'il abandonne vite et fait ses premières armes dans le cinéma sur le montage de Bons baisers à lundi (1974), réalisé par son père.
Carrière au cinéma
Jacques Audiard se lance ensuite dans l'écriture de scénarios. En 1981 il signe celui du Professionnel (Georges Lautner), et va ensuite en écrire un par an jusqu'en 1991. On peut retenir Mortelle randonnée (Claude Miller, 1983) ou Baxter (Jérôme Boivin, 1988).
En 1993, il réalise son premier film, Regarde les hommes tomber, histoire d'une rencontre improbable et d'une amitié entre Marx, un vieil escroc en galère (Jean-Louis Trintignant) et un jeune homme un peu limité (Mathieu Kassovitz) ; le jeune réalisateur obtient le César du meilleur premier film. Audiard emploie à nouveau Kassovitz en 1995 et en fait un Un héros très discret, adaptation éponyme du roman de Jean-François Deniau : Albert Dehousse, personnage plutôt terne s'invente un passé romanesque et héroïque dans le milieu de la Résistance ; très remarqué à Cannes, Audiard repart avec le prix du meilleur scénario.
Il écrit ensuite le scénario de Vénus beauté (institut) (Tonie Marshall, 1998). Puis s'attaque à Sur mes lèvres, co-écrit avec Tonino Benacquista, (2001), étrange histoire d'amour entre une modeste employée atteinte de surdité (Emmanuelle Devos) et son jeune stagiaire ex-taulard (Vincent Cassel) ; Audiard est consacré en tant que scénariste puisqu'il remporte un prix pour le meilleur scénario, aux Césars cette fois.
Le quatrième film du cinéaste est un triomphe, publique et critique : De battre mon coeur s'est arrêté (2004) ou la magnifique rédemption par la musique de Tom (Romain Duris), jeune homme violent, enfermée dans une relation destructrice avec son escroc de père (Niels Arestrup). Le film rafle huit Césars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Cherchant la perfection, Jacques Audiard travaille plusieurs années sur un projet de film ; il faut donc attendre 2008 pour que soit réalisé le magistral Un prophète. Le film attire plus d'un million de spectateurs en salles, rafle le Grand prix du jury à Cannes et neuf Césars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Audiard nous dépeint la violence et les ressorts du monde carcéral à travers le parcours fiévreux de Malik.
Prix
- Meilleur réalisateur, 2019 au Césars du Cinéma Français pour le film : Les Frères Sisters
- Meilleur réalisateur, 2019 au Prix Lumières pour le film : Les Frères Sisters
- Meilleur Adaptation, 2013 au Césars du Cinéma Français pour le film : De rouille et d'os
- Meilleur scénario, 2013 au Les Lumières pour le film : De rouille et d’os
- Meilleur réalisateur, 2013 au Les Lumières pour le film : De rouille et d’os
- Etoile d'Or du Scénario, 2013 au Etoiles d'Or (Paris) pour le film : De rouille et d’os
- Meilleur scénario, 2010 au Césars du Cinéma Français pour le film : Un prophète
- Meilleur réalisateur, 2010 au Césars du Cinéma Français pour le film : Un prophète
- Meilleur scénario, 2006 au Césars du Cinéma Français pour le film : De battre mon coeur s'est arrêté
- Meilleur réalisateur, 2006 au Césars du Cinéma Français pour le film : De battre mon coeur s'est arrêté
- Meilleur scénario, 2002 au Césars du Cinéma Français pour le film : Sur mes lèvres
- Meilleur scénario, 1996 au Festival International du Film (Stockholm) pour le film : Un héros très discret
- Prix du scénario, 1996 au Festival International du Film (Cannes) pour le film : Un héros très discret