Réalisateur, Scénariste, Adaptateur, Monteur, Producteur, Interprète, Producteur associé
A dix-neuf ans, David Lean est engagé aux studios Gainsborough, où il travaille en tant que troisième assistant, habilleur, clapman et assistant opérateur. En 1930, il devient assistant monteur puis oeuvre sur le montage des actualités Gaumont-British et Movietone News. En 1934, il monte des productions Paramount. En 1935, il travaille sur Escape me never de Paul Czinner. Réputé pour être le meilleur monteur du cinéma britannique de l'époque, il collabore aux plus importantes productions.
En 1942, David Lean coréalise In which we serve avec Noël Coward. Les deux hommes s'associent de nouveau pour This happy breed (1944), un film impressionniste sur l'Angleterre middle class, Blithe spirit (1944), une comédie mettant en scène des fantômes, et Brève rencontre (1945), une histoire d'amour contrariée qui reste un classique du néo-réalisme britannique. Ensuite, David Lean met en scène deux adaptations de Charles Dickens, Les grandes espérances (1946) et Oliver Twist (1948), qui témoignent d'une rigueur dans le traitement de la structure dramatique, ainsi que d'une maîtrise des décors, de la photographie et du montage. Ses trois films suivants son interprétés par son épouse, Ann Todd : The passionate friends (1948), un remake de Brève rencontre; Madeleine (1949), un mélodrame victorien ; Le mur du son (1952), un film sur les pilotes d'essai. Après une troisième variation de Brève rencontre intitulée Summertime (1954), le cinéaste se tourne vers la production internationale. En 1957, Le pont de la rivière Kwaï, d'après Pierre Boule, connaît un succès mondial. Le cinéaste tourne ensuite un autre grand succès, Lawrence d'Arabie (1962), à mi-chemin entre l'oeuvre spectaculaire et le film d'action. David Lean montre une certaine tendresse pour des êtres seuls qui cherche leur vérité. Docteur Jivago (1965) est un personnage semblable à celui de Lawrence d'Arabie. Après La fille de Ryan (1970) où il développe son thème de prédilection, l'adultère, le cinéaste se met en retrait et revient à la réalisation en 1984 avec La route des Indes, une épopée d'après Edward Morgan Forster.