Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Richard Lester

Réalisateur, Scénariste, Interprète, Compositeur de la musique originale, Directeur de la photographie, Monteur, Producteur

Naissance: 19 janvier 1932 à Philadelphie, Pennsylvanie, Etats-Unis; >> Rechercher "Richard Lester" dans le catalogue Ciné-Ressources

Formation

Richard Lester débute à la télévision dès l'âge de dix-huit ans. Il y travaille en tant que régisseur, puis en tant qu'assistant et réalisateur. En 1954, il quitte les Etats-Unis et exerce divers métiers à travers le monde. Il s'installe finalement en Grande-Bretagne et perce à la télévision. Il se fait connaître en devenant le réalisateur des Goons, une troupe de comédiens loufoques comptant parmi eux Peter Sellers et Spike Milligan. En 1959, il met en scène un premier court métrage, The Running Jumping and Standing Still Film, dans l'esprit des Goons.

Carrière au cinéma

Richard Lester est un réalisateur du non-sens, mais aussi un explorateur de genres, notamment celui du film d'aventure. Malgré l'apparent éparpillement de son oeuvre, cet auteur reste cohérent dans sa démarche. Quel que soit le genre qu'il choisit, il y instille toujours une note personnelle et originale, non sans dérision. Ses premières oeuvres (The Running Jumping and Standing Still Film, 1959 ; It's a Trad Dad !, 1962, et The Mouse on the Moon, 1962) perpétuent une tradition très britannique de la loufoquerie. C'est cette recette détonnante qui fait le succès de A Hard Day's Night/Quatre garçons dans le vent (1964). Le film repose également sur le charisme des Beatles, l'un des groupes de pop les plus connus au monde. En 1965, Lester récidive avec les membres du groupe. Ils tournent ensemble Help où ils abandonnent l'aspect documentaire du premier opus et bâtissent une intrigue policière dadaïste, à la limite de l'absurde. Cette même année, Lester est consacré au festival de Cannes. The Knack, and How To Get It y reçoit la Palme d'or. Suit une période (qui perdure jusqu'en 1975) où le cinéaste semble moins bien compris du public. En 1966, il réalise une parodie de péplum, Le Forum en folie, avec Buster Keaton dans son dernier grand rôle. En 1967, il tourne aux Etats-Unis Petulia. Dans cette première intrusion dans le genre dramatique, le réalisateur s'intéresse à des personnages complexes : une jeune femme et un homme plus âgé, dont l'amour se trouve confronté aux obstacles sociaux. En 1973, il tourne en deux parties sa version des Trois Mousquetaires, d'après l'oeuvre d'Alexandre Dumas, tandis que Robin and Marian/La Rose et la Flèche (1975) prolonge la légende de Robin des Bois sous les traits d'un héros vieillissant. Lester est en pleine possession de ses moyens et atteint la maturité. Ses films fourmillent de trouvailles visuelles et prouvent son incontestable sens du cadre et du rythme. Au début des années 1980, les progrès en matière d'effets spéciaux servent son sens de la dérision. Il traite sur le mode de la bande dessinée Superman II (1980) et Superman III (1982). En 1988, Lester donne une suite aux aventures des héros de Dumas (Le Retour des mousquetaires) puis revient à une évocation du mythe des Beatles : Get Back (1991).

Prix

Prix pour l'ensemble de l'oeuvre, 2013 au Los Angeles Film Critics Association Awards

Ouvrages

Cinema Great Britain / [foreword by Clifford Barclay ; Miriam Clore, David Robinson, Léon Clore ed. ; textes by John Russell Taylor, Alexander Walker, Clifford Barclay,... et al.]. - London : The Film
Festival de La Rochelle, 9, 1981 : 25 juin / 11 juillet 1981 / Rencontres internationales d'art contemporain. - Paris : Les Imprimeurs Libres, 1981.
Richard Lester : a guide to references and resources / Diane Rosenfeldt. - Boston : G. K. Hall, 1978.
The films of Richard Lester / N. Sinyard. - London ; Sidney : Croom Helm, 1985.
The Man Who Framed the Beatles : A Biography of Richard Lester / Andrew Yule .- Donald J. Fine Inc., 1994.
World Film Directors, Volume Two, 1945-1985 / John Wakeman .- New York: The H.W. Wilson Company, 1988.

Périodiques

Cahiers du Cinéma (Les), n° 318, décembre 1980. Olivier Assayas : "La Lester touch".

Courts métrages