Formation
Après une année aux Arts décoratifs, Just Jaeckin est engagé à Paris-Match comme illustrateur. Pendant son service militaire, il devient mime au théâtre des Armées, puis photographe au journal algérien Bled. Adjoint à la direction artistique de Marie-Claire à son retour en France, il devient le directeur artistique du magazine Mademoiselle Age Tendre. Il publie ses photographies dans la presse.
Carrière au cinéma
Just Jaeckin est considéré comme l'un des précurseurs du film érotique dans les années 1970. Son premier long métrage, Emmanuelle (1973), un inventaire de raffinements sexuels gymniques, fait sensation. Dans son deuxième, Histoire d'O (1975), l'héroïne accepte de se soumettre par amour pour un homme à des pratiques érotiques douloureuses et humiliantes. Quant à Madame Claude (1976), elle cache dans les coulisses d'une banale agence de mannequins un véritable réseau de prostitution. C'est en réaction contre sa réputation de pornographe qu'il réalise Le Dernier amant romantique (1977), une comédie. L'échec de ce film le conduit finalement à retourner à son thème de prédilection : dans Collections privées (1978), dont il réalise la première partie, un riche voyou voit ses fantasmes se concrétiser, grâce à quatre magnifiques jeunes femmes. Dans L'Amant de Lady Chatterley (1981), la distinguée bourgeoise de D.H. Lawrence a pris de la graine : elle est maintenant une fille dévergondée. La dernière contribution de Just Jaeckin au cinéma érotique, Gwendoline (1983), narre les exploits d'une jeune fille plantureuse, échappée du couvent.
Autres activités
Pour la télévision, Just Jaeckin réalise une quarantaine d'émissions et de reportages, le plus souvent centrés sur le cinéma et le sport. Il signe également une centaine de spots publicitaires.
Entre 1970 et 1974, il expose ses sculptures à la galerie Stadler, dans le XIe arrondissement de Paris.