Carrière au cinéma
Judith Godrèche fait une brève apparition dans Les mendiants, de Benoît Jacquot, en 1986. Elle obtient ensuite un petit rôle dans Les saisons du plaisir, de Jean-Pierre Mocky. C'est grâce à Jacques Doillon qu'elle sort de l'anonymat (La fille de quinze ans, 1989), dont elle écrit une partie du scénario. Déjà étonnamment mature, elle donne à l'adolescente qu'elle interprète la gravité d'un adulte. Que ce soit en boulangère qui rêve de partir aux Etats-Unis (Un été d'orages, Charlotte Brandstrom, 1989) ou en jeune fille insouciante (Sons, Alexander Rockwell, id.), ses rôles suivants ne lui permettent pas de donner toute la mesure de son talent. Elle s'impose à l'écran en jouant Beth, son premier grand rôle, dans La désenchantée (Benoît Jacquot, 1990), avant d'être choisie par la nouvelle génération des cinéastes français (Paris s'éveille, Olivier Assayas, 1991) : sous les traits d'une jeune camée et dépravée, elle brise son image de petite fille modèle. Elle acquiert une renommée internationale avec Ridicule (Patrice Leconte, 1996) et Beaumarchais, l'insolent (Edouard Molinaro, id.). Plus récemment, elle connaît un succès public et critique grâce à son interprétation d'une jeune bourgeoise coincée dans L'auberge espagnole (Cédric Klapisch, 2002).
Autres activités
Judith Godrèche fait quelques incursions à la télévision (Le rouge et le noir, Jean-Daniel Verhaegue, 1997) et au théâtre (Three tall women, Edward Albee, 1996 ; I ought to be in pictures, adapté par Michel Blanc en 1997). Elle met également en scène le one-man show de Danyboon, son compagnon à la ville.