Initiée par sa mère au goût de l'opérette, dès l'âge de quatre ans, Micheline Dax suit des cours de comédie chez René Simon. Elle débute à l'école des Branquignols de Robert Dhéry et se produit dans de nombreux cabarets parisiens.
Micheline Dax, artiste touche-à-tout, aborde le cinéma comme une forme parmi d'autres du spectacle comique ou de variétés. D'abord réticente (" Je trouvais qu'être comique avait un côté péjoratif et répugnant pour la jeune fille romantique et pudique que j'étais "), elle change vite d'avis en découvrant les maîtres du genre. Aussitôt elle est des leurs. Au côté de Fernand Raynaud, c'est en star capricieuse d'une tournée miteuse qu'elle apparaît dans C'est pas moi, c'est l'autre (1962) de Jean Boyer. On la retrouve en duo avec Darry Cowl dans Le grand bidule (1967) de Raoul André sous les traits d'une nymphomane engoncée en manteau de léopard. Elle donne dans un registre plus dramatique dans Paris vu par... (1964) de Jean-Daniel Pollet, où, transformée en prostituée dévergondée face à un client timide, elle est aux prises avec un Claude Melki tout aussi réjouissant. Enfin, elle n'a aucun mal à jouer la bourgeoise qui succombe aux charmes d'un danseur de tango dans une deuxième comédie de Jacques Pollet : L'acrobate (1975). Grâce à sa verve et à sa fantaisie, elle rend irrésistibles nombre de comédies plutôt fades.
Micheline Dax est une valeur sûre du théâtre de boulevard depuis la fin des années 1950. Elle participe à des spectacles musicaux du genre opérette tels que La vie parisienne ou La veuve joyeuse.
Elle tourne pour la télévision et double des personnages de dessins animés comme la célèbre Peggy la Cochonne, personnage emblématique du Muppets show.
Excellente siffleuse, elle est l'interprète de compositions signées Vladimir Kosma et William Sheller.
Elle publie ses Mémoires, Je suis gugusse, voilà ma gloire.
1953 | Magazine de Paris | Claude Heymann |
1983 | Une nouvelle chaîne | Eric Bitoun |
1999 | Is dead - Portrait incomplet de Gertrude Stein | Arnaud des Pallières |