Formation
Elève au lycée Janson-de-Sailly, à Paris, Ray Ventura est le cofondateur de The Collegiate Five (1926), une formation musicale qui participe à la démocratisation du jazz en France. Devenue " Ray Ventura et ses collégiens ", la troupe multiplie les disques et les spectacles, faisant émerger de nombreux talents : Paul Misraki, André Hornez, André Dassary, Henri Salvador, Jimmy Gaillard, Coco Aslan, Raymond Legrand ou Jacques Hélian.
Carrière au cinéma
Chef d'orchestre de l'un des premiers Big Bands français (Ray Ventura et ses collégiens), compositeur et acteur, Ray Ventura a produit une quarantaine de films entre 1947 et 1966.
Le succès de son orchestre permet à Ray Ventura d'apparaître avec sa formation dans plusieurs films. Les compositions de Paul Misraki (à la musique) et André Hornez (aux paroles) assurent le succès des films L'Amour à l'américaine (1931), Tout va très bien madame la marquise (1936), Feux de joie (1938) ou encore Tourbillon de Paris (1939). Avec la guerre, la troupe se disloque et son chef forcé de s'expatrier (du fait des lois anti-juives) avec certains de ses Collégiens aux Etats-Unis en 1941. En tournée en Amérique du Sud, Ray Ventura enregistre le morceau Romance Carioca (Paul Misraki) pour le film argentin Siete Mujerers (Benito Perojo, 1944). En France occupée, Raymond Legrand profite de cet exil pour le remplacer (Mademoiselle Swing, 1941) ; à la Libération c'est au tour de Jacques Hélian de faire swinguer danseurs et spectateurs (Musique en tête, 1951). De retour en France en 1946, Ventura se lance avec succès dans la production cinématographique. Il fonde avec Bruno Coquatrix, musicien lui-aussi, la société Hoche Productions et produit notamment Mademoiselle s'amuse (1947), Une femme par jour (1948), ainsi que la trilogie Nous irons à Paris (1949), Nous irons à Monte-Carlo (1951) et Nous irons à Deauville (1962). Il coproduit plusieurs films ambitieux tels que Le Carrosse d'or (Jean Renoir, 1952) et deux films de Claude Autant-Lara, En effeuillant Marguerite (1956) et En cas de malheur (1958) - premières apparitions de Brigitte Bardot à l'écran. Ray Ventura poursuit la série des films policiers interprété par Eddie Constantine : Je suis un sentimental (1955), L'Homme et l'enfant (1956) et Le Grand bluff (1957).
Comme un ultime hommage, Claude Berry confie à Ray Ventura le rôle du producteur du Fouquet's dans Le Cinéma de papa (1970).
Autres activités
Avec ses deux formations swings, Ray Ventura et ses collégiens et Ray Ventura et son orchestre, Ray Ventura enregistre de nombreux succès populaires des années 1930 : Tout va très bien madame la marquise (1935) ; Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine (1936) ; Les chemises de l'archiduchesse (1937) ou Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux (1938). Editeur de nombreuses chansons et partitions musicales (Les Editions Ray Ventura et Cie), Ray Ventura adapte et réorchestre de nombreuses chansons et balades de films (notamment Antoine et Antoinette, Sait-on jamais).