Interprète, Interprète des chansons originales
Marcel Mouloudji commence à chanter sur scène dès son plus jeune âge. Lors d'un spectacle de quartier, il est remarqué par Jean-Louis Barrault qui cherche un jeune garçon pour un spectacle théâtral, Le Tableau des merveilles, adapté de Cervantès par Jacques Prévert qui le prend sous son aile. Il pénètre alors dans le monde du spectacle du quartier de Saint-Germain-des-Prés et se lie d'amitié avec des comédiens (Raymond Bussières, Yves Deniaud), des poètes et des écrivains (Robert Desnos, Jean-Paul Sartre) et participe aux spectacles engagés du groupe Octobre de Jacques Prévert. Il suit des cours d'art dramatique à l'Ecole du spectacle et auprès de Charles Dullin.
Populaire dans la chanson, Marcel Mouloudji ne l'est pas moins au cinéma. Il apparaît pour la première fois sur les écrans en 1936 dans Jenny de Marcel Carné. Il n'a alors que quatorze ans. Ses premiers rôles sont ceux de jeunes Gavroches. Du fait de sa petite taille, il continue à incarner ce type de personnages pendant plusieurs années. Il s'illustre notamment dans La Guerre des gosses (id.) d'Eugène Deslaw et Jacques Daroy, dans Les Disparus de Saint-Agil (1938) de Christian-Jaque et dans Les Inconnus dans la maison (1941) d'Henri Decoin. Moulou, comme l'appellent ses amis, interprète des rôles secondaires dans de nombreux films, des Cadets de l'Océan (1942) de Jean Dréville à Tête blonde (1949) de Maurice Cam, en passant par Les Jeux sont faits (1947) de Jean Delannoy. En 1950, André Cayatte lui offre un rôle important dans Justice est faite, puis le rôle principal de Nous sommes tous des assassins, celui d'un homme condamné à mort pour avoir gardé de la guerre l'habitude de tuer. Mouloudji connaît un grand succès avec ces deux rôles. Dans les années 1950, il s'éloigne des écrans. Après La Planque (1961) de Raoul André, il met fin à sa carrière cinématographique et se consacre à la chanson.
Touche-à-tout, Marcel Mouloudji s'adonne à la peinture, au théâtre, à la littérature (En souvenir de barbarie, Les Larmes, La Guerre buissonnière, Un garçon sans importance et Enrico, longue nouvelle relatant son enfance, récompensée par le Prix de la Pléiade) et à la chanson. Il est l'un des pionniers du disque et du music-hall en France. Ses interprétations (" Comme un petit coquelicot ", " Un jour tu verras ", " La Complainte des infidèles ", " Le Déserteur ") sont désormais des classiques de la chanson française.
1953 | Ma Jeanette et mes copains | Robert Ménégoz |
1937 | Record 37 | Jacques Bernard Brunius, Jean Tarride |
1953 | Ballade des réverbères (La) | Pierre Gout |
1959 | Belle saison est proche (La) | Jean Barral |
1977 | Jacques Prévert | Jean Desvilles |
1970 | Biribi | Daniel Moosmann |
1972 | Franc-tireur (Le) | Jean-Max Causse, Roger Taverne |
1936 | Guerre des gosses (La) | Jacques Daroy, Eugène Deslaw |
1936 | Jenny | Marcel Carné |
1936 | Ménilmontant | René Guissart |
1937 | A Venise, une nuit | Christian-Jaque |
1937 | Claudine à l'école | Serge de Poligny |
1937 | Mirages = Si tu m'aimes | Alexandre Ryder |
1938 | Disparus de Saint-Agil (Les) | Christian-Jaque |
1938 | Entraîneuse (L') | Albert Valentin |
1938 | Gaietés de l'exposition (Les) | Ernest Hajos |
1939 | Enfer des anges (L') | Christian-Jaque |
1939 | Grand élan (Le) | Christian-Jaque |
1941 | Inconnus dans la maison (Les) | Henri Decoin |
1941 | Premier bal | Christian-Jaque |
1942 | Ange de la nuit (L') | André Berthomieu |
1942 | Cadets de l'océan (Les) | Jean Dréville |
1943 | Adieu Léonard | Pierre Prévert |
1943 | Roquevillard (Les) | Jean Dréville |
1943 | Vautrin | Pierre Billon |
1945 | Boule de Suif | Christian-Jaque |
1946 | Bataillon du ciel (Le) | Alexandre Esway |
1947 | Jeux sont faits (Les) | Jean Delannoy |
1948 | Bagarres | Henri Calef |
1948 | Eaux troubles (Les) | Henri Calef |
1948 | Maternelle (La) | Henri Diamant-Berger |
1949 | Souricière (La) | Henri Calef |
1949 | Tête blonde | Maurice Cam |
1950 | Justice est faite | André Cayatte |
1951 | Gibier de potence | Roger Richebé |
1951 | Maison Bonnadieu (La) | Carlo Rim |
1951 | Trois femmes | André Michel |
1951 | Uomini non guardano il cielo (Gli) Les Hommes ne regardent pas le ciel | Umberto Scarpelli |
1952 | Nous sommes tous des assassins | André Cayatte |
1952 | Vie d'un honnête homme (La) | Sacha Guitry |
1953 | Boum sur Paris | Maurice de Canonge |
1953 | Secrets d'alcôve : Riviera Express | Ralph Habib |
1954 | Tout chante autour de moi | Pierre Gout |
1955 | Indiscrètes (Les) | Raoul André |
1956 | Jusqu'au dernier | Pierre Billon |
1957 | Rafles sur la ville | Pierre Chenal |
1958 | Llegaron dos hombres | Eusebio Fernández Ardavín, Arne Mattsson |
1961 | Planque (La) | Raoul André |