Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Mathilde Seigner

Interprète

Formation

Mathilde Seigner fait ses classes au cours Florent.

Carrière au cinéma

Mathilde Seigner débute en strip-teaseuse dans Le sourire (Claude Miller, 1994), sa soeur Emmanuelle est également au casting. La même année, elle est tête d'affiche dans le film Rosine de Christine Carrière ; dans cette peinture de la misère sociale du pays minier du nord de la France, Mathilde Seigner émeut en mère désorientée.
La comédienne qui affectionne un jeu naturel fait alors son chemin dans le cinéma français. Après un inquiétant rôle de stripteaseuse manipulatrice qui confirme son talent dans Nettoyage à sec (Anne Fontaine, 1997), elle est au casting de comédies à succès comme Vénus Beauté (Institut) (Tonie Marshall, 1998) où elle tient le rôle d'une des esthéticiennes, ou comme Belle maman (Gabriel Aghion, 1998) où elle est l'exemplaire Séverine, fille de la fantasque Lea interprétée par Catherine Deneuve.
Aux yeux de la critique, elle s'impose en jeune mère de famille opiniâtre dans le célèbre Harry, un ami qui vous veut du bien (Dominik Moll, 1999), thriller au lourd climat psychologique. Rôle diamétralement opposé pour l'actrice dans Betty Fisher et autres histoires (Claude Miller, 2000) : elle est Carole Novacki, mère irresponsable d'un garçonnet de 4 ans, et qui ne s'inquiète pas beaucoup de l'enlèvement de son fils. Mathilde Seigner crève l'écran au côté de Michel Serrault dans Une hirondelle a fait le printemps (Christian Carion, 2000) : son rôle d'informaticienne stressée devenue agricultrice dans le Vercors exploite son jeu naturel et réjouissant.
Elle enchaîne avec des comédies qui sont toutes des "cartons" dépassant le million d'entrées en salles : Mariages ! (Valérie Guignabodet, 2003), Palais Royal (Valérie Lemercier, 2004), Tout pour plaire (Cécile Telerman, 2004). Dans les deux films Camping de Fabien Onteniente (2005 et 2009), elle est Sophie Gatineau, la "marchande de couleurs".
En 2011 Mathilde Seigner tourne dans la reprise de La Guerre des boutons (Yann Samuell) où elle joue la Mère Lebrac, et dans Bowling (Marie-Castille Mention-Schaar) où elle est une sage-femme obstinée et prête à se battre contre la fermeture de la petite maternité bretonne où elle travaille. Dans Maman (Alexandra Leclère, 2011) la comédie se fait plus grinçante : Mathilde Seigner et Marina Foïs kidnappent leur mère, Josiane Balasko, à qui elles reprochent de ne les avoir jamais aimées.
Elle s'illustre aussi dans des films plus sombres comme Zone libre (Christophe Malavoy, 2005), évocation de l'année 42 en Charente. Dans le drame Danse avec lui (Valérie Guignabodet, 2006), elle incarne Alexandra, une femme qui réapprend le goût de la vie en même temps qu'elle réapprend à monter à cheval après avoir eu un terrible accident.
Mathilde Seigner s'essaye au polar en 2010 sous la direction de Christophe Ruggia dans Dans la tourmente. Le film, qui est aussi une chronique sociale, narre les déboires de deux ouvriers que la précarité pousse à bout ; l'actrice interprète la femme de l'un d'eux.

Autres activités

Mathilde Seigner apparaît régulièrement à la télévision et sur les scènes de théâtre.

Prix

• Prix d'interprétation féminine, 2001 au Festival des Films du Monde (Montréal) pour le film : Betty Fischer et autres histoires