Formation
Bruno Podalydes monte des spectacles avec son frère Denis, pour leur famille, dès leur enfance. Après son service militaire, pendant lequel il tourne des films au cinéma des Armées, puis de études en biologie, il obtient une maîtrise d'audiovisuel à Paris VIII-Saint-Denis. Il tourne ses premiers courts-métrages Albert Capon mécanicien (1986), et Le dernier mouvement de l'été (1989) tout en réalisant des films d’entreprise pour Air France dans lesquels il dirige déjà son frère Denis.
Carrière au cinéma
Bruno Podalydes est un réalisateur qui renouvelle le comique français par la cocasserie des situations dans lesquelles ses personnages se débattent. Dès son premier film, Versailles rive gauche (1991), un moyen métrage tourné dans un appartement, il fait preuve d'un talent visuel et verbal. Six ans plus tard, on retrouve les mêmes personnages, Albert en tête (interprété par son frère Bruno), dans Dieu seul me voit (1997). Cette fois-ci, son protagoniste principal, un preneur de son, se perd dans ses indécisions face à trois femmes radicalement différentes. Auteur de ses propres scénarios, tournant avec des acteurs qu'il connaît bien, Podalydes découpe peu ses scènes. Les longs plans-séquences aménagent un espace de liberté propice à l'improvisation. Ses interprètes s'en donnent alors à coeur joie. En 1999, il signe Liberté-Oléron. En 2002, il adapte un classique du roman policier français Le Mystère de la chambre jaune, mettant en scène la plus fameuse des aventures de Rouletabille, interprété par son frère Denis Podalydès. Avec les mêmes acteurs, il adapte le second volet de l'oeuvre de Gaston Leroux Le Parfum de la dame en noir (2004), dans lequel Rouletabille se lance dans une enquête liée à sa propre quête d'identité. Il participe en 2005 à l’oeuvre collective Paris je t'aime, ou une vingtaine de réalisateurs tournent chacun un film de cinq minutes, illustrant le thème de la rencontre amoureuse dans un quartier de Paris. Son court-métrage Montmartre, traite des deux quêtes essentielles dans la vie d'un parisien : trouver l'amour et trouver une place pour garer sa voiture. Dans le dernier volet de sa trilogie versaillaise Bancs publics (Versailles Rive Droite) (2007), avec Denis Podalydes dans le rôle principal, il met en scène des rencontres, amoureuses, hasardeuses ou magnanimes dans un film choral, avec trois intrigues, amenées à se télescoper. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au 65e Festival de Cannes 2012, Adieu Berthe (l'enterrement de mémé) (2011), écrit avec son frère Denis, est une comédie douce amère, sur un pharmacien (Denis Podalydès) confronté aux préparatifs des funérailles de sa grand-mère.
Autres activités
Il publie en 2006 un roman La boîte vocale d'Alex Buchard, ou il décrit l'univers de Cannes à travers les yeux d'un jeune réalisateur.
Prix
- Meilleur réalisateur pour une première oeuvre, 1999 au Césars du Cinéma Français pour le film : Dieu seul me voit