Formation
Enfant, Jean-Pierre Bacri va tous les week-ends au cinéma dont son père tient la caisse. En 1962, la famille s'installe à Cannes. Après des études de lettres, Jean-Pierre Bacri monte en 1976 sur Paris et écrit des textes pour une agence de publicité. Il s'inscrit au cours Simon et débute dans le théâtre, puis la télévision.
Carrière au cinéma
Jean-Pierre Bacri fait ses premiers pas au cinéma en 1979. Il fait une apparition dans Le toubib de Pierre Granier-Deferre et La femme intégrale de Claudine Guilmain. En 1981, son ami Gérard Darmon le présente à Roger Hanin. C'est ainsi qu'il obtient un rôle de proxénète dans Le grand pardon d'Alexandre Arcady. Diane Kurys lui confie le rôle du mari de Miou-Miou dans Coup de foudre (1982). Après une apparition dans Edith et Marcel (1983) de Claude Lelouch, il retrouve la tribu d'Arcady en 1983 pour Le grand carnaval. Dans La septième cible (1984) de Claude Pinoteau, il endosse le rôle d'un inspecteur de police dépassé par les événements. Dans Subway (1984) de Luc Besson, c'est un rôle assez proche qui lui vaut une nomination aux Césars. En 1986, Bacri partage l'affiche avec Jacques Villeret et Pauline Laffont dans L'été en pente douce de Gérard Krawczyk. Connu pour incarner des personnages bougons, Bacri sait s'adapter à des atmosphères plus sombres, comme celle du thriller de Joël Santoni Mort un dimanche de pluie (1986). Après avoir joué pour Pierre Tchernia (Bonjour l'angoisse, 1987), Jean-Pierre Mocky (Les saisons du plaisir, 1987), Jean-Marie Poiré (Mes meilleurs copains, 1988), il tourne à nouveau sous la direction de Diane Kurys dans La Baule-les-Pins, 1989). En 1992, une de ses pièces de théâtre est adaptée au cinéma par Philippe Muyl : Cuisine et dépendances. Ses amis, Les Nuls le font tourner dans leur premier long métrage, La cité de la peur (1993), mis en scène par Alain Berberian. En 1996, Alain Chabat, un des membres des Nuls, lui confie un rôle dans Didier. En 1995 et 1997, il signe les scénarios de deux succès populaires, dans lesquels il joue : Un air de famille de Cédric Klapisch et On connaît la chanson d'Alain Resnais. Dans Place Vendôme (1998), de Nicole Garcia, il tombe amoureux de Catherine Deneuve. Puis il joue un homme neurasthénique dans la comédie dramatique de Sam Karmann Kennedy et moi (1999). Il poursuit ensuite sa fructueuse collaboration avec sa compagne Agnès Jaoui par l'écriture du film Le goût des autres (2000) qui obtient le César du meilleur scénario et Comme une image ( 2004), prix du scénario à Cannes, films qu'ils interprètent également. Il s'illustre alors dans deux comédies romantiques (2002,Claude Berri) et Les sentiments (2003, Noémie Lvovsky) et en 2006, il retrouve Nicola Garcia dans son film Selon Charlie.
Autres activités
Jean-Pierre Bacri écrit pour le théâtre des pièces qu'il met en scène lui-même et dans lesquelles il joue : Tout simplement (1977), le Doux visage de l'amour (1979), qui obtient le Prix de la fondation de la Vocation, le Grain de sable (1980), récompensé par le Prix Tristan-Bernard. Il travaille également pour la télévision : Maigret et le tueur (1977) de Marcel Cravenne, Thanatos Palace Hôtel (1978) de James Thor, l'Aéropostale (1980) de Gilles Grangier.
Prix
- César d'honneur, 2021 au Césars du Cinéma Français
- Meilleur scénario, 2001 au Césars du Cinéma Français pour le film : Le goût des autres
- Meilleur scénario, 2000 au EFA - European Film Academy pour le film : Le goût des autres
- Meilleur scénario, 1998 au Césars du Cinéma Français pour le film : On connaît la chanson
- Meilleure interprétation masculine dans un 2d rôle, 1998 au Césars du Cinéma Français pour le film : On connaît la chanson
- Meilleur scénario, 1997 au Césars du Cinéma Français pour le film : Un air de famille
- Meilleur scénario, 1994 au Césars du Cinéma Français pour le film : Smoking/No smoking