Formation
Issu d'un milieu bourgeois, Vincent Lindon part aux Etats-Unis en 1979 pour travailler dans la production musicale. Deux ans plus tard, de retour en France, il est régisseur des tournées de Coluche. Pendant un an, il est journaliste au Matin et s'inscrit au Cours Florent.
Carrière au cinéma
Vincent Lindon débute au cinéma en 1983 dans Le faucon de Paul Boujenah, mais c'est un rôle court qui le révèle au grand public, celui du policier mélomane de 37°2 le matin (1985) de Jean-Jacques Beineix. Puis il compose un faux gentil chargé de séduire Sigourney Weaver avant de chercher à l'éliminer dans Escort Girl (1986) de Bob Swaim. Petit ami de Sandrine Bonnaire dans Quelques jours avec moi (1987) de Claude Sautet, il est poussé au crime par la jalousie. Mais en 1988, L'étudiante de Claude Pinoteau lui réserve un rôle d'amoureux romantique face à Sophie Marceau. Il tourne ensuite sous la direction de Claude Lelouch dans Il y a des jours... et des lunes (1989) où il est le restaurateur puis dans La belle histoire (1991) et Tout ça pour ça (1992). S'il renoue avec le danger pour Netchaiev est de retour (1990) de Jacques Deray, son duo avec Gérard Darmon se révèle plein de poésie et d'humour dans Gaspard et Robinson (id.) de Tony Gatlif. Sa vulnérabilité aux emplois ambivalents, entre violence et tendresse, lui prête souvent des rôles de rêveur, d'artiste, d'adolescent ou de raté. Dans La crise (1992) de Coline Serreau, il interprète un cadre victime d'un licenciement économique. A l'inverse, Ma petite entreprise (1999) de Pierre Jolivet le plonge au coeur d'une comédie noire où, révolté et volontaire, il tente le tout pour le tout afin de sauver sa menuiserie de la faillite.
Autres activités
Vincent Lindon tourne pour la télévision dans L'île de la jeune fille bleue (1984) de Patrick Jamain, dans Saute ma puce (id.) et dans Une vie comme je veux (1985) de Jean-Jacques Goron.
Prix
- Meilleure interprétation masculine, 2016 au Césars du Cinéma Français pour le film : La Loi du marché
- Prix pour l'ensemble de la carrière, 2016 au Les Magritte du Cinéma
- Meilleure interprétation masculine, 2016 au Prix Lumières pour le film : La loi du marché et Journal d’une femme de chambre
- Meilleure interprétation masculine, 2015 au Festival de Cannes pour le film : La Loi du marché
- Meilleure interprétation masculine, 2008 au Festival du Film (Sarlat) pour le film : Pour elle
- Meilleure interprétation masculine, 2007 au Chlotrudis Society for Independent Film (Boston) pour le film : La Moustache
- Meilleure interprétation masculine, 2005 au Festival du Film (Cabourg) pour le film : La Moustache
- , 1989 au Prix Jean Gabin