Formation
Né en Tunisie, Michel Boujenah arrive en France à 11 ans, et se distingue très vite par ses talents à l'oral. Enclin à une carrière théâtrale, il fonde une troupe de théâtre en 1972, il a vingt ans seulement et se forme seul sur le terrain. Il écrit ses propres textes et se produit dans des cafés-théâtres, va puiser dans ses racines juives tunisiennes dont il n'arrive pas à se défaire dans ses spectacles : Albert, le personnage qu'il a créé, lui colle à la peau.
Carrière au cinéma
Michel Boujenah s'aventure au cinéma et lance sa carrière par son inoubliable rôle de Michel dans le film à succès de Coline Serreau, Trois hommes et un couffin (1985), qui lui vaut même le César du meilleur second rôle masculin. Il ne reconnaîtra le succès au cinéma qu'avec son rôle de minable mythomane dans La totale de Claude Zidi (1991).
Nombre de réalisateurs vont exploiter, en plus de la force comique de Michel Boujenah, le ressort identitaire du comédien, dont il a lui-même du mal à se défaire ; en effet son accent et ses origines tunisiennes lui valent très souvent de jouer des rôles typés. Dans Le nombril du monde (Ariel Zeitoun, 1993), il est l'obèse Bajou, juif tunisien ambitieux et cynique. En 1994, Claude Lelouch dans son adaptation des Misérables, lui offre le beau rôle d'André Ziman, juif un peu lâche mais attendrissant, fuyant le régime de Vichy. Changement de registre et retour au comique avec Ma femme me quitte (Didier Kaminka, 1995), XXL (Ariel Zeitoun, 1996) ou 18 ans après (Coline Serreau, 2001) - suite de Trois hommes et un couffin.
En 2002 Michel Boujenah passe derrière la caméra et réalise l'émouvant Père et fils, l'histoire d'un père qui tente de réunir ses trois fils. Il retente l'expérience de la réalisation en 2006 avec Trois amis. Il endosse le rôle plus sérieux et très engagé d'un médecin dans Les bureaux de Dieu (Claire Simon, 2007), film social sur le quotidien d'un centre du planning familial.
Autres activités
Michel Boujenah joue très régulièrement sur scènes ses propres one man shows et apparaît dans des fictions à la télévision.
En 2007, Michel Boujenah est nommé directeur artistique du Festival de Ramatuelle.
Prix
- Meilleure interprétation masculine dans un 2d rôle, 1986 au Césars du Cinéma Français