Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Michel Galabru

Interprète


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Naissance
27 octobre 1922 à Safi (Maroc)
Décès
04 janvier 2016 à Paris (Île-de-France, France)
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Formation

Encore loin du théâtre, Michel Galabru, fils d'un professeur de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, rêve de devenir footballeur. Il se prend au jeu de la comédie en écoutant des heures durant les disques de Sacha Guitry et d'Yvonne Printemps. Le théâtre en point de mire, il monte à Paris. Là, il entre au Théâtre national populaire par la petite porte - il est contrôleur de billets - et suit parallèlement des cours d'art dramatique. Après trois ans de Conservatoire et un premier prix de comédie, Michel Galabru entre à la Comédie-Française en 1950 où il reste sept ans.

Carrière au cinéma

Michel Galabru impose sa corpulence au cinéma le plus souvent dans des rôles secondaires. Personnage colérique et fort en gueule, il devient à partir de 1964 avec Louis de Funès l'un des plus célèbres gendarmes de France grâce à la série des Gendarmes de Jean Girault qui comptera cinq épisodes depuis le Gendarme de Saint-Tropez (1964) jusqu'au Gendarme et les extraterrestres (1978). De simple comique, l'homme à la voix caverneuse alterne avec des personnages plus construits comme son rôle de valet dans la Sentinelle endormie (1965) de Jean Dréville ou de médecin dans le Viager (1971) de Pierre Tchernia. En 1975, Michel Galabru s'essaie de façon réussie au film dramatique dans Monsieur Alboss, expérience qu'il renouvelle la même année sous la direction de Bertrand Tavernier dans le Juge et l'Assassin. Reconnu par ses pairs, il obtient pour ce dernier film le César du meilleur acteur. L'acteur n'en oublie pas pour autant les rôles comiques. Ainsi s'illustre-t-il souvent, à partir des années 1980, dans des rôles secondaires, aussi bien dans le registre de la comédie populaire, un peu moins en vogue alors, que dans des rôles plus contrastés. On retrouve cet acteur complet en député conservateur dans la Cage aux folles (1978) d'Edouard Molinaro, en père adoptif malheureux dans l'Eté meurtrier (1982) de Jean Becker, ou encore en commissaire désabusé dans Subway (1984) de Luc Besson. S'il tourne moins, Michel Galabru poursuit sa carrière d'acteur comique, toujours prêt à pousser une colère pour le plaisir du spectateur. Tout en se partageant entre cinéma et théâtre, ce comédien de boulevard prouve avec des films comme Uranus (1990) de Claude Berri ou Mon homme (1995) de Bertrand Blier qu'il compte parmi les grands acteurs populaires du cinéma français.

Autres activités

A la Comédie-Française, Michel Galabru interprète entre autres : le Bourgeois gentilhomme, les Fourberies de Scapin ou le Mariage de Figaro. On le retrouve sur d'autres planches avec les Poissons rouges (1970) ou encore la Femme du boulanger (1982).
En 1985, il devient propriétaire du Théâtre de Dix Heures.
Il joue également dans de nombreux téléfilms : David Copperfield (1964) de Marcel Cravenne, Cigalon (1975) de Georges Folgoas, les Mouettes (1989) de Jean Chapot, Un beau petit milliard (1991) de Pierre Tchernia, Chaudemanche père et fils (1995) de Joël Seria).

Prix

  • Meilleure interprétation masculine, 1975 au Césars du Cinéma Français pour le film : Le juge et l'assassin