Roland Giraud grandit dans le sud-ouest de la France. A dix-neuf ans, il part s'installer à Paris. Engagé au Châtelet comme choriste, il apparaît dans des opérettes comme L'Auberge du cheval blanc. Puis il s'inscrit au cours Furet où il se lie avec Michel Sardou et Michel Fugain. Il fait de la synchronisation, suit les tournées Karsenty et entre dans la troupe de café-théâtre de Coluche en 1971. Il apparaît pour la première fois à l'écran en 1974 dans Bons baisers, à lundi de Michel Audiard.
Roland Giraud fait longtemps office de second rôle dans des comédies (Le Pion, 1978, de Christian Gion ; Et la tendresse ? Bordel !, id., de Patrick Schulmann ; Signes extérieurs de richesse, 1983, de Jacques Monnet). En 1983, il décroche la vedette, au côté de Jacqueline Maillan, Michel Galabru et Martin Lamotte, de Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré. Mais c'est Trois hommes et un couffin (1985) de Coline Serreau qui le révèle dans une composition de célibataire touché par la grâce dans son nouveau rôle de père. Giraud joue aussi les séducteurs : Vaudeville (1984) de Jean Marboeuf, La Vie dissolue de Gérard Floque (1986) de Georges Lautner, Tant qu'il y aura des femmes (1987) de Didier Kaminka. Avec Cross (1986) de Philippe Setbon, il touche à un registre trop rare à son goût : le drame. Il tourne avec plaisir des films en costumes tels que Liberté, égalité, choucroute (1984) de Jean Yanne ou Corentin ou les Infortunes conjugales (1987) de Jean Marboeuf. On le remarque encore dans Le Complexe du kangourou (1986) de Pierre Jolivet, où il campe un citadin de quarante ans en pleine crise sentimentale, dans Sup de fric (1991) de Christian Gion, dans Je t'aime quand même (1993) de Nina Companeez et dans Quatre garçons pleins d'avenir (1997) de Jean-Paul Lilienfeld.
Au théâtre, Roland Giraud joue avec la troupe de Coluche et celle du Splendid (Ginette Lacaze, La Revanche de Louis XI, Fromage ou dessert, Le Père Noël est une ordure, Elle voit des nains partout, Sans rancune).
Pour la télévision, il interprète notamment Fortune (1968) d'Henri Colpi, Messieurs les Jurés (1979) de Gérard Gonzlan, Black mélo (1988) de Philippe Setbon ou La Basse Cour de Christiane Lehérissey. Il est la vedette de deux séries de Jean-Michel Ribes : Merci Bernard (1982) et Palace (1988).