Carrière au cinéma
Suite à une annonce passée par Claude Pinoteau, Sophie Marceau décroche son premier rôle à treize ans pour La Boum en 1980, film culte qui lui apporte une célébrité immédiate. Le succès se confirme avec le second opus La Boum 2, où elle retrouve son personnage d'adolescente en crise, fille de Brigitte Fossey et de Claude Brasseur. Elle obtient d'ailleurs le César du meilleur espoir féminin en 1983. Désireuse d'échapper à cette image, elle endosse le rôle d'une jeune femme éprise de Gérard Depardieu dans Fort Saganne (Alain Corneau, 1983). Délurée dans Joyeuses Pâques où elle donne la réplique à Jean-Paul Belmondo, elle s'émancipe dans les films de Zulawski qui devient son Pygmalion et son compagnon à la ville. Il la dirige dans L'Amour braque (1984) puis dans Mes nuits sont plus belles que vos jours (1988) et La note bleue où elle incarne la fille de George Sand.
Sophie Marceau fait une incursion dans le registre du " polar grand public " avec Police de Maurice Pialat (1984) et Descente aux enfers (Francis Girod, 1986). Philippe de Broca lui offre en 1987 le rôle d'une orpheline rôturière qui rallie la cause des Chouans ! . Elle renoue avec son personnage de jeune fille romantique pour Claude Pinoteau avec L'Etudiante en 1988, où, face à Vincent Lindon, elle est tiraillée entre son agrégation de lettres et sa vie amoureuse.
Chaque film de Sophie Marceau est un réel succès public ; elle est d'ailleurs l'actrice préférée des français. Sa popularité ne s'étiole pas malgré l'échec de Pacific Palissades (Bernard Schmitt, 1989), son premier film étranger. Elle incarne par la suite des héroïnes en costume pour Tavernier (La Fille de D'Artagnan, 1993) ou encore la princesse Isabelle de Braveheart (1994) pour Mel Gibson, un rôle qui lui confère une renommée internationale. Elle enchaîne d'ailleurs avec Par-delà les nuages d'Antonioni et Wenders en 1994, puis Firelight (William Nicholson, 1995) , et, en 1999, elle rejoint l'univers de James Bond avec Le Monde ne suffit pas. La même année, La Fidélité de Zulawski scelle la fin de l'histoire entre le réalisateur et sa muse. Sophie Marceau se tourne alors vers la réalisation en 2002 avec Parlez-moi d'amour, interprété par Judith Godrèche et Niels Arestrup et à caractère largement autobiographique. Elle alterne entre grosses productions : Belphégor de Jean-Paul Salomé, (2001) ou encore Anthony Zimmer (Jérôme Salle, 2004) et films plus intimistes comme A ce soir de Laure Duthilleul (2003). En 2006 elle écrit, réalise et interprète La Disparue de Deauville aux côtés de Christophe Lambert, sorte de polar hitchcockien, et revient en 2008 sur le devant de la scène en campant une des cinq résistantes des Femmes de l'ombre de Jean-Paul Salomé.
Autres activités
Au théâtre, elle joue Eurydice (1991) et Pygmalion (1993).
En 1994, elle enregistre comme narratrice Pierre et le loup (Serge Prokofiev), puis Histoire de Babar de Francis Poulenc avec l'orchestre de l'Opéra de Lyon, dirigé par Kent Nagano.
Elle réalise un court-métrage intitulé L'aube à l'envers (1995).
En 1996, elle publie un roman : Menteuse.
Prix
- Meilleur réalisateur, 2002 au Festival des Films du Monde (Montréal) pour le film : Parlez-moi d'amour
- Meilleure interprétation féminine, 2000 au Festival International du Film Romantique (Cabourg) pour le film : La Fidélité
- Meilleure interprétation féminine, 1988 au Festival International du Film Romantique (Cabourg) pour le film : Chouans !
- Meilleur espoir féminin, 1983 au Césars du Cinéma Français pour le film : La Boum 2