Formation
Maria Novaro a étudié la sociologie à la Faculté des sciences politiques de l'Université nationale autonome au Mexique (UNAM, 1971-1977) et rejoint un collectif de réalisatrices féministes Colectivo Cine-Mujer en tant que consultante pour la production de divers documentaires. Ce collectif était dédié à raconter des histoires de femmes et à élargir les opportunités d'emploi pour les femmes dans l'industrie cinématographique. Cette participation à la réalisation de films l'incite à étudier la production cinématographique de manière formelle au Centro Universitario de Estudios Cinematográficos (CUEC- UNAM), de 1980 à 1985, elle a également suivi des cours de direction d'acteurs et de scénario au Sundance Institute et a été élève boursière de l'EICTV à Cuba.
Carrière au cinéma
Pendant ses études, au début des années 1980, elle a réalisé une série de courts métrages en super 8 et 16 mm (Lavaderos, 1981 ; Sobre las olas, id. ; Es La Primera Vez, id. ; Encaje y Azucar, id. ; Conmigo la Pasarás Muy Bién 1982 ; 7 a.m., id. ; Querida Carmen, 1983 ; Una Isla Rodeada de Agua, 1985 ; Pervertida, id.). Elle devient l'assistante de réalisation d'Alberto Cortés pour son film Amor a la vuelta de la esquina (1985). Trois ans plus tard, elle réalise un court métrage, Azul celeste (1988), sur une femme enceinte à la recherche de son mari dans l'immense ville de Mexico. Maria Novaro est la plus populaire des réalisatrices mexicaines. Co-écrit avec sa sœur Beatriz, son premier long métrage, Lola (1989), raconte la dure vie d'une mère abandonnée à Mexico. Deux ans plus tard, Danzón (1991) explore l'atmosphère des dancings mexicains, avec Julia, mère célibataire d'âge moyen, qui fréquente les salles de danse avec ses collègues féminines. Danzón est l'histoire de la découverte de soi d'une femme engagée. Le film sera primé à Berlin, à New York et à La Havane. Puis, dans El Jardín del Eden (1994), un groupe de personnes, à la recherche d'une vie meilleure, se rend à Tijuana, ville réputée pour sa grande pauvreté. Enfin, dans Sin dejar huella (2000), Maria Novaro met en scène la rencontre de deux femmes célibataires et démunies, alors qu'elles parcourent des milliers de kilomètres ensemble. Dans ces trois films, María Novaro a réussi à établir, avec un grand succès, une empathie pour le personnage féminin et à refléter la solitude existentielle des femmes mexicaines contemporaines. Elle tourne ensuite trois courts-métrages La Morena (2006), Traducción Simultánea (id.) et La Morena (2010). Las Buenas hierbas (2009), primé à Rome et à Guadalajara, explore le monde des relations mère-fille et la maladie d'Alzheimer. Tesoros (2016), réalisé, écrit, produit et monté par Maria Novaro, est un film pour enfants. L'histoire des frères et soeurs Güeros (Dylan, Andrea et Lucas), qui partent avec leurs nouveaux amis locaux, armés d'une tablette, de quelques indices à la recherche du trésor que le pirate Francis Drake avait caché dans la région il y a quatre siècles. Cette réalisatrice, passionnée par l'univers des femmes, est souvent considérée comme une artiste expressionniste du fait de l'importance qu'elle accorde à la couleur dans ses films.
Autres activités
Elle est membre de la SNCA au Mexique, de l'Academy Of Motion Picture Arts and Sciences (USA), et des académies de cinéma en Espagne et de l'AMACC au Mexique.
En 2006, elle a fondé Axolote Cine, qui a produit à ce jour plus de 12 films. Elle a été professeur de cinéma au CUEC, CCC, SAE, à l'Université du Nouveau Mexique, à l'Université du Texas, et a donné des ateliers dans de nombreux endroits au Mexique.
Elle a travaillé en tant directrice de la photographie sur 8 courts-métrages : Luego platicamos (Silvia Otero, 1982) ; J.M. (Marie-Christine Camus, id.) ; Conmigo la pasaras muy bien (Marie-Christine Camus ; María Novaro, id.) ; Barco de papel (Rosa Maria Mendez, id.) ; Olvidalo, no tiene importancia (Marie-Christine Camus, 1983) ; Mala maña (Victor M. Navarro, id.) ; El curso habitual (Silvia Otero, id.) ; Tercera llamada (Marie-Christine Camus, 1985).
Prix
- Meilleur montage, 2017 au Festival International du Nouveau Cinéma Latino-Américain (La Havane) pour le film : Tesoros
- Meilleur réalisateur, 1992 au Premios ACE (New York) pour le film : Danzón
- Meilleur scénario, 1990 au Ariel Awards (Mexico) pour le film : Lola