Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Positif


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Naissance
1952 à Lyon (Rhône, France)
Liens familiaux
La revue Positif a été créée à Lyon en 1952 par Bernard Chardère.
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Carrière au cinéma

Quatre étudiants emmenés par Bernard Chardère sont à l'origine de Positif qui apparaît à ses débuts comme un essai d'amateurs. Pourtant, malgré une périodicité hasardeuse, la revue s'affirme et établit des contacts avec Ado Kyrou et Robert Benayoun, anciens de L'Age du Cinéma, une revue d'obédience surréaliste. La ligne éditoriale de Positif se précise. C'est là une des particularités de cette revue : n'ayant jamais connu de rédacteur en chef, elle a évolué au gré des arrivées des différents rédacteurs au sein de l'équipe. En 1955, Bernard Chardère part pour un long service militaire et Positif s'installe à Paris. Gérard Gozlan et Michèle Firk, tous deux communistes, rejoignent la rédaction et l'ancrent nettement à gauche. Dès lors, tout oppose cette revue aux Cahiers du Cinéma et à leur politique des auteurs : le ton résolument agressif de Positif, son humour, son engagement politique et ses partis pris. Ces deux revues deviennent les deux pôles de la critique cinématographique en France, pôle esthétique pour les Cahiers, pôle éthique pour Positif.
Après dix numéros, la revue s'organise et se fait éditer par les Editions de Minuit puis, en 1956, par Jean-Claude Fasquelle. En 1959, son entrée aux éditions du Terrain Vague marque un changement important : Positif paraît désormais régulièrement et profite de l'image dynamique de cette maison qui incarne alors la liberté d'expression d'une certaine gauche engagée. A la liquidation de Terrain Vague, l'équipe part à la recherche d'un nouvel éditeur : de janvier à juin 1974, les éditions Kesselring publient cinq numéros, puis c'est Opta qui prend le flambeau.
Positif fait peau neuve (le comité consultatif des anciens - Raymond Borde, Freddy Buache, Bernard Chardère et Eric Losfeld - est abandonné en 1979) et s'intéresse désormais aux anciens (Douglas Sirk, Charles Walters) et nouveaux réalisateurs américains (Robert Altman, Martin Scorsese, Francis Ford Coppola). En France, la revue ignore la " génération 1970 " (Jean-Daniel Simon, Philippe Condroyer) et lui préfère des réalisateurs tels que Claude Sautet ou Bertrand Tavernier. Elle ne donne pas dans les modes et abandonne son étiquette avant-gardiste pour soutenir un cinéma plus classique mais séduisant. A partir de 1980, l'image de surréaliste de gauche ne lui colle plus à la peau.
En 1990, à la suite d'un litige, Positif quitte Opta pour les éditions POL et est aujourd'hui devenue une revue plurielle où le cinéma n'est jamais séparé ni des autres arts ni de l'engagement civique.

Ouvrages

  • La critique de cinéma en France : histoire, anthologie, dictionnaire.- Paris : Ramsay, 1997

Périodiques

  • Cinema Papers, n° 78, mars 1990
  • Cinéma, n° 300, décembre 1983
  • Cinéma, n° 486, avril 1992
  • CinémAction, n° 54, janvier 1990
  • CinémAction, n° 69, 1993
  • Positif, n° 375/376, mai 1992
  • Revue de la Cinémathèque (Canada), n° 19, novembre 1992