Formation
Fréhel passe son enfance auprès d'une grand-mère alcoolique. A la mort de celle-ci, ses parents la font venir à Paris. Traînant de café en café, Fréhel, douée d'une excellente oreille, chante pour les clients. Pour survivre, elle fait toutes sortes de petits métiers. Quand Otero, la célèbre courtisane, la remarque, Fréhel commence une carrière de chanteuse de music-hall.
Carrière au cinéma
Fréhel apparaît au cinéma à l'âge de quarante ans. Eprouvée par la vie, elle apporte à ses quelques films une note de vérité. Et pour cause : elle y joue son propre rôle. Amok (1934) de Fedor Ozep aussi bien que Le Roman d'un tricheur (1936) de Sacha Guitry ou encore L'Entraîneuse (1938) d'Albert Valentin lui réservent le rôle de l'entraîneuse rongée par le désespoir. Elle y entonne d'une voix rauque des rengaines de bastringue. Et s'illustre dans une scène inoubliable de Pépé le Moko (1936) de Julien Duvivier, où, chanteuse vieillie, exilée dans la Casbah d'Alger, elle soupire après son Paris perdu à l'écoute d'un vieux disque. Taulière alcoolique dans La Maison du Maltais (1938) de Pierre Chenal, elle prête son visage fatigué à des romances sombres, celles de La Rue sans joie (1938) d'André Hugon ou de Maya (1949) de Raymond Bernard. Après L'Enfer des anges (1939) de Christian-Jaque, Fréhel ne joue plus que trois fois. Elle meurt dans une petite chambre de Pigalle.
Autres activités
Chanteuse réaliste, Fréhel se produit sur la scène de nombreux music-halls parisiens et enregistre plusieurs disques.