Ciné-Ressources – Fiches personnalités

Gaumont

Société de production, Distributeur d'origine, Producteur, Réalisateur, Dialoguiste, Scénariste, Coproduction


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Naissance
1895
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Carrière au cinéma

En 1895, Léon Ernest Gaumont fonde la Léon Gaumont et Cie, société spécialisée dans la fabrication et l'exploitation d'appareils de prises de vues animées. La firme met en vente le bioscope de Demeny, premier appareil de prises de vues. La société diversifie ses activités avec la production de films et installe ses studios aux Buttes-Chaumont. Le pas est vite franchi des premiers reportages aux premiers films de fiction, grâce à la perspicacité d'Alice Guy qui, secrétaire à ses débuts, va peu à peu prendre en charge la direction artistique de la firme puis réaliser des films.
En décembre 1906, il décide d'augmenter le capital de son entreprise afin d'intensifier la production : la Léon Gaumont et Cie devient la Société des établissements Gaumont (SEG), société anonyme.
En 1908, Gaumont se lance dans la distribution et achète les droits de différents films étrangers. La société construit sa première salle de cinéma boulevard Poissonnière à Paris, puis rachète en 1910 la salle de l'Hippodrome, place Clichy, et en fait la plus grande du monde : le Gaumont-Palace peut recevoir 3 400 personnes ! Le premier numéro du journal d'actualité hebdomadaire paraît en septembre 1910. Malgré une production abondante (Marcel L'Herbier tourne Eldorado, Don Juan et Faust et Léon Poirier Le Coffret de jade et Jocelyn), Gaumont doit faire appel à de nouveaux capitaux. En 1925, avec le concours de la Goldwyn-Mayer, une société mixte est créée : la Gaumont-Metro-Goldwyn (GMG), dissoute en 1929. En 1930, Léon Gaumont se retire, et les affaires sont menées avec incohérence. La société est mise en liquidation en 1934. Grâce à l'appui de la Banque nationale du crédit, la société renaît sous le nom de Société nouvelle des Etablissements Gaumont.
Précurseur dans la recherche sur le son et la couleur, Léon Gaumont produit le premier film sonore français, L'Eau du Nil (1928) de Marcel Vandal.
Les années 1950 et 1960 voient la société évoluer autour des productions d'Alain Poiré où se côtoient Martine Carol et Robert Bresson, les derniers Guitry et les premiers Lautner.
Au début des années 1970, Gaumont connaît quelques revers : le journal d'actualité hebdomadaire, concurrencé par les journaux télévisés, disparaît et le Gaumont-Palace, déficitaire, est détruit.
L'arrivée de Nicolas Seydoux et de Daniel Toscan du Plantier à la tête de la société en 1975 apporte de nombreux changements. Gaumont se diversifie dans l'édition musicale (Gaumont musique), littéraire (Ramsay) et journalistique (Le Point) ; grâce à une politique d'avant-garde, elle produit les films de Federico Fellini, de Michelangelo Antonioni, d'Ingmar Bergman ou de Rainer Werner Fassbinder.
En 1985, Patrice Ledoux, nommé à la direction générale, recentre les activités de Gaumont sur le cinéma. Le Grand Bleu, 37°2 le matin et Les Visiteurs notamment viennent récompenser cette politique, en termes de succès public et commercial.

Ouvrages

  • Gaumont : 90 ans de cinéma / Philippe D'Hugues et Dominique Muller (dir.).- Paris : Ramsay, 1986
  • Gaumont : un siècle de cinéma / François Garçon.- Paris : Découvertes Gallimard Cinéma, 1994
  • Les premières années de la Société L. Gaumont et compagnie / Marie-Sophie Corcy, Jacques Malthête, Laurent Mannoni, Jean-Jacques Meusy.- [Paris] : AFRHC, 1998

Périodiques

  • Cahiers de la Cinémathèque (Les), n° 63/64, décembre 1995

Liens Internet

Longs métrages

en tant que : Société de production

1972 Silencieux (Le) Claude Pinoteau
1976 Grand escogriffe (Le) Claude Pinoteau
1978 Coup de tête Jean-Jacques Annaud
1982 Boum 2 (La) Claude Pinoteau
1990 Neige et le feu (La) Claude Pinoteau

en tant que : Distributeur d'origine

1944 Madonna of the Seven Moons
La Madone aux deux visages
Arthur Crabtree
1978 Coup de tête Jean-Jacques Annaud