Formation
Avant d'embrasser la carrière de comédien, Patrick Timsit travaille dans l'immobilier. En 1982, il devient humoriste et se produit dans les plus grands cabarets et cafés-théâtres parisiens.
Carrière au cinéma
Patrick Timsit se fait connaître au cinéma en proposant son personnage de comique caustique sous ses airs tendres et joufflus. Après toute une série de petits rôles, son talent pour le burlesque s'impose dans La Crise (1992) de Coline Serreau, où il joue un SDF gaffeur et attachant. Ce personnage de Michou lui vaut une nomination au César du second rôle.
Il enchaîne les succès comiques, composant un colérique homme d'affaires dans le très familial Un Indien dans la ville (1994) d'Hervé Palud et se déboublant en banquier le jour/travesti particulièrement exubérant la nuit pour Pédale douce (1995) de Gabriel Aghion, avec une nomination au César du meilleur acteur à la clé. Il en obtient une autre l'année suivante pour un rôle très différent, informateur d'un flic dans le polar Le Cousin (Alain Corneau, 1997).
Il endosse ainsi coup sur coup plusieurs rôles dramatiques plébiscités par la critique, que ce soit le client machiavélique et manipulateur d'un psychiatre dans Passage à l'acte (Francis Girod, 1995) ou comédien au grand coeur de la troupe de Molière dans Marquise (Véra Belmont, 1997). Il n'abandonne pas pour autant la comédie, que celle-ci soit impertinente (Paparazzi, Alain Berbérian, 1998) ou consensuelle (Le Prince du Pacifique, Alain Corneau, 2000).
Il passe à la réalisation avec une comédie justement, Quasimodo d'El Paris (2000), adaptation loufoque de Notre-Dame de Paris dans laquelle il s'offre le rôle du bossu. Si le film rencontre le succès, il n'en sera pas de même des deux autres mises en scène de Timsit, Quelqu'un de bien (2002), comédie autour de deux frères (Timsit et José Garcia) se réconciliant à l'occasion d'une greffe, et L'Américain (2005), improbable histoire de quartier français se proclamant Etat américain menée par Thierry Lhermitte et Lorant Deutsch.
Ses films en tant qu'acteur eux aussi sont boudés par le public, que ce soit la comédie signée par un autre comédien (Richard Berry) qu'est L'Art (délicat) de la séduction (2001) ou Rue des plaisirs (2002), film en costumes de Patrice Leconte dans lequel il est le protecteur et le soupirant sans espoir d'une belle prostituée incarnée par Laetitia Casta. Un fil à la patte (Michel Deville, 2005), d'après Feydeaux, Incontrôlable (Raffy Shart, 2006), porté par Michael Youn, ou Par suite d'un arrêt de travail... (Frédéric Andréi, 2008) passent inaperçus.
Le flop du remake de L'Emmerdeur (2008) signé Francis Veber - adaptation de la pièce de Veber dans laquelle Timsit et Richard Berry avaient pourtant triomphé de longs mois durant sur scène - incite l'acteur à mettre sa carrière à l'écran entre parenthèses. Il ne réapparaît que quatre ans plus tard dans deux comédies à succès : s'il n'a qu'un personnage secondaire dans Sur la piste du Marsupilami (Alain Chabat, 2012), il partage avec Richard Anconina la tête d'affiche de Stars 80 (Frédéric Forestier, Thomas Langmann, 2012) où il organise une triomphale tournée de chanteurs des années 80. Il partage avec un autre chanteur de cette époque, Dave, la vedette du tendre Une chanson pour ma mère (Joël Franka, 2013).
Autres activités
Alors qu'il avait débuté sur scène en one man show, Patrick Timsit a arrêté ce type de spectacle en 1993 avant d'y revenir triomphalement en 2007. Au théâtre, il a joué plusieurs centaines de fois L'Emmerdeur de Francis Veber (2005-2008) et a mis en scène la comédie musicale Les Aventures de Rabbi Jacob (2008) d'après le film de Gérard Oury.