Formation
En 1975, Yves Angelo sort diplômé de la section image de l'ENS Louis-Lumière. Il a mené parallèlement des études musicales complètes en classe de piano et d'harmonie. Il débute en 1976 comme premier assistant. Il travaille sur une vingtaine de longs métrages, avant de devenir cadreur en 1984.
Carrière au cinéma
Après avoir travaillé en tant que cadreur sur Camille Claudel (Bruno Nuytten, 1987), Yves Angelo décide de passer à la direction de la photographie. Il fait ses débuts dans Baxter (Jérôme Boivin, 1988). Passionné par le cadre, qui lui " permet de rester tout près de l'image, sans intermédiaire ", il n'affiche aucune préférence envers un quelconque style de mise en scène.
Son travail sur Nocturne indien (Alain Corneau, 1988) lui vaut le César de la meilleure photographie. Puis il signe la photographie de Tumultes (Bertrand Van Effenterre, 1989) où les images à dominante de gris bleutés confèrent au film sa force dramatique. Angelo accorde une grande importance à la création artistique, au-delà de la technique. Il passe beaucoup de temps avec le réalisateur et l'équipe technique avant le début du tournage d'un film.
En 1990, il travaille avec Jacques Deray sur Netchaïev est de retour, et avec François Dupeyron, sur Un coeur qui bat. Il s'oriente ensuite vers un cinéma plus institutionnel. Après Un coeur en hiver (Claude Sautet, 1991) il est de nouveau récompensé par un César pour son travail sur Tous les matins du monde (Alain Corneau, 1991). Avec ce film, et celui de Claude Berri, Germinal (1992), qui lui vaut un troisième César, Angelo s'attaque au cinéma à grand spectacle. Il s'occupe de la photographie de L'accompagnatrice (1992), de Claude Miller, puis, en 1996, de celle de Level five, de Chris Marker.
Il passe alors à la réalisation et fait tourner Depardieu dans Le Colonel Chabert (1993), film réussi et succès public. Ce qui l'encourage à réaliser d'autres films : Un air si pur (1996), Voleur de vie (1997), Sur le bout des doigts (2001) et Les âmes grises (2004).
En 2001, Yves Angelo revient ensuite à son premier métier et travaille exclusivement avec des réalisateurs qu'il affectionne comme Corneau, Dupeyron, et Gilles Legrand.
Autres activités
Yves Angelo a mis en scène une adaptation au théâtre de La vengeance d'une femme, une nouvelle de Barbey d'Aurevilly.
Il enseigne la photographie à l'école Louis-Lumière.
Prix
- Meilleure photographie, 1994 au Césars du Cinéma Français pour le film : Germinal
- Meilleure photographie, 1992 au Césars du Cinéma Français pour le film : Tous les matins du monde
- Meilleure photographie, 1990 au Césars du Cinéma Français pour le film : Nocturne Indien