Formation
Après une licence cinéma et arts plastiques, Thomas Gilou gravit un à un les échelons qui mènent à la réalisation : photographe, opérateur puis assistant scénariste, il devient premier assistant de Raoul Ruiz pour L'éveillé du pont de l'Alma. Entre 1979 et 1983, il réalise trois courts-métrages, dont General Lee et ses Teddy boys (1979), portrait à tendance ethnographique de jeunes adeptes du rockabilly.
Carrière au cinéma
Thomas Gilou filme le déracinement en choisissant le ton de la comédie. Dans son premier long métrage, Black mic-mac (1985), il pointe un regard sans misérabilisme ni paternalisme sur la communauté noire de Paris. On retrouve dans ce film tout l'univers de ses courts-métrages - humour parfois facile et exploration d'un milieu étranger sans complaisance ni condescendance. En filmant l'univers de la banlieue (Raï, 1994), Thomas Gilou joue toujours la carte de l'humour mais dans un registre beaucoup plus grave. Le propos est généreux mais contesté par la critique qui lui reproche de s'enliser dans les clichés du " film de banlieue ". Quant au public, il préfère encenser, dans le même registre, La Haine (1994) de Mathieu Kassovitz.
Thomas Gilou retrouve l'inspiration tout en poursuivant son parcours d'ethnographe drolatique avec La vérité si je mens ! (1996), une peinture caustique du Sentier, quartier juif de Paris. Après ce succès populaire, il confirme son désir de dévoiler un Paris multiculturel et explore cette fois la communauté latino-américaine de la capitale. Chili con carne (1998), réalisé avec moins d'entrain, utilise le thème favori du réalisateur, la confrontation de deux univers qui s'ignorent, mais ce film trahit l'essoufflement du réalisateur. Il reprend en 2000 la suite de son grand succès en réalisant La Vérité si je mens ! 2 avec la même brochette d'acteurs.
Autres activités
En 1995, Thomas Gilou réalise pour la télévision Double peine.