Formation
D'origine grecque, Costa-Gavras vient à Paris en 1952 et s'inscrit en lettres à la Sorbonne, puis à l'IDHEC. En 1957, il travaille comme assistant de Marc Allégret sur le tournage de L'ambitieuse. Il assiste ensuite Jack Pinoteau (Robinson et le triporteur, 1960), Jean Giono (Crésus, 1960), Henri Verneuil (Un singe en hiver, 1962), René Clair (Tout l'or du monde, 1961), René Clément (Les félins, 1964), Jean Becker (Echappement libre, 1964).
Carrière au cinéma
Fin 1964, Costa-Gavras débute le tournage de son premier long métrage, Compartiment tueurs, d'après l'oeuvre de Sébastien Japrisot. Fort du succès remporté par le film, le réalisateur enchaîne avec Un homme de trop (1966) d'après le roman de Jean-Pierre Chabrol. En 1967, il dénonce le régime grec en adaptant Z, le roman de Vassili Vassilikos. Le film remporte de nombreux prix dans de prestigieux festivals, dont celui de Cannes. Avec L'aveu (1969), d'après le procès d'Arthur London, Costa-Gavras donne à son oeuvre une orientation clairement politique. Le travail du cinéaste est à nouveau salué par la critique et remporte un grand succès public. Costa-Gavras cherche à toucher un large public avec des sujets politiques qu'il traite de façon à inciter le spectateur à la réflexion. Avec Etat de siège (1972), Section spéciale (1974) et Missing (1982), tourné aux Etats-Unis et couronné par la Palme d'or au festival de Cannes, le cinéaste dénonce les avatars du totalitarisme et défend les Droits de l'Homme. Hormis quelques films à part comme Clair de femme(1978), ou Conseil de famille(1985), le cinéma de Costa-Gavras reste engagé. Betrayed (La main droite du diable, 1988) est un réquisitoire contre les groupuscules néofascistes aux Etats-Unis, tandis que Music Box (1989), récompensé par l'Ours d'Or au festival de Berlin, traite le problème des criminels nazis exilés en Amérique et rattrapés par leur passé. En 1997, il tourne Mad city, sur le pouvoir des médias. Costa Gavras renoue ensuite avec le drame historique en réalisant Amen (2002) qui interroge les relations entre le Vatican et les nazis. Avec Le couperet (2005), dans lequel José Garcia incarne un cadre supérieur au chômage qui élimine ses concurrents potentiels, il signe un polar social qui dénonce les dérives du néolibéralisme.
Autres activités
Costa-Gavras est également metteur en scène d'opéra (Il mondo de la luna). Entre 1982 et 1987, il est président de la Cinémathèque française. Il occupe à nouveau ces fonctions à partir de juin 2007.
Prix
- Meilleur scénario, 2003 au Césars du Cinéma Français pour le film : Amen
- Meilleur scénario, 1983 au Writers Guild of America pour le film : Missing
- Meilleur scénario, 1983 au BAFTA - The British Academy of Film and Television Arts pour le film : Missing
- Meilleur scénario, 1983 au AMPAS - Academy of Motion Picture Arts and Sciences pour le film : Missing
- Meilleur réalisateur, 1969 au New York Film Critics Circle Awards pour le film : Z