Formation
Jean Valère participe à la Résistance dans le Vercors. Devenu après-guerre stagiaire dans un laboratoire de films, Jean Valère s'amuse, à ses heures libres, à récupérer les chutes pour monter de petits films. Passionné de cinéma, il multiplie les rencontres, suit des cours théâtre, entre au service cinématographique des armée et croise la route d'Arletty, de Jacques Prévert, d'Henri Jacques.
Carrière au cinéma
En 1946, il travaille comme deuxième assistant réalisateur sur L'Arche de Noé (Henry Jacques), puis sur Jo la romance (Gilles Grangier, 1948), La Marie du port (Marcel carné, 1949), Meurtres (Richard Pottier, 1950), et accède enfin aux fonctions de premier assistant sur Le Plaisir (Max Ophüls 1951), Thérèse Raquin (Marcel carné, 1953), Avant le déluge (André Cayatte, id.), Mam'zelle Nitouche (Yves Allégret, id.), Le Dossier noir (André Cayatte, 1955), Œil pour oeil (André Cayatte, 1956), Les salauds vont en enfer (Robert Hossein, id.). En 1955, Jean Valère obtient l'Ours d'or du festival de Berlin et le prix Louis Lumière pour le documentaire Paris la nuit, coréalisé avec Jacques Barratier. C'est à Robert Hossein que Jean Valère doit ses débuts dans le long métrage. En 1959, celui-ci lui propose de tourner La Sentence, film qu'il devait lui-même réaliser. Saluée du prix spécial du jury au festival de Moscou, cette première œuvre, qui s'inscrit dans la lignée des films sur la Résistance, n'attire toutefois pas les foules. Des spectateurs qui ne seront pas non plus au rendez-vous de ses films suivants : Les Grandes Personnes (1960), avec Jean Seberg et Maurice Ronet, Le Gros Coup (1963), qui met en scène Emmanuelle Riva et La Femme écarlate (1968), une comédie grinçante avec Monica Vitti et un scénario de Gégauff. Avec Mont-Dragon (1970) adapté de l'œuvre de Robert Margerit et interprété par Jacques Brel et Françoise Prévost, Jean Valère rencontre un certain succès. En dépit de cette réussite, il se retire du cinéma pendant onze ans faute de projets aboutis. En 1982, avec l'aide de son ami Roger Hanin, le réalisateur refait surface et signe La Baraka, une histoire d'amitié forte et tragique entre un pied-noir et un Arabe.
Autres activités
Il réalise trois téléfilms Anatole (1966), Il était un musicien : Monsieur Satie (1978) et Vive la mariée (1984)