Formation
Après avoir débuté ses études à Compiègne, François Leterrier obtient une licence de philosophie à la Sorbonne, à Paris. Attiré par le milieu du cinéma, il fréquente un ciné-club universitaire. Alors qu'il fait son service militaire au Maroc, le réalisateur Robert Bresson recherche un inconnu pour interpréter le rôle du commandant André Devigny dans Un condamné à mort s'est échappé (1956). Quelques essais plus tard, François Leterrier obtient le rôle et entre de plain-pied dans le monde du cinéma. Pourtant c'est vers la réalisation qu'il se tourne et devient l'assistant de Louis Malle, Etienne Périer, ou encore Catherine et Yves Allégret.
Carrière au cinéma
Financé par le producteur de Un condamné à mort s'est échappé, Les mauvais coups (1960), le premier film de François Leterrier, est adapté du roman de Roger Vaillant et met en scène Simone Signoret. Malgré le bon accueil reçu par le film, le jeune réalisateur doit attendre trois ans avant de réaliser un nouveau film, Un roi sans divertissement (1963), qui obtient le Grand prix du cinéma français. Après l'adaptation pour la télévision d'une nouvelle de Roger Grenier, La guêpe (1965), il réalise La chasse royale (1968) d'après le roman de Pierre Moinot. Cinéaste inspiré par les plus grands - Bresson, Buñuel - François Leterrier décortique les rapports humains. Avec Projections privées (1973), il devient un auteur complet, écrivant l'adaptation, le scénario ainsi que les dialogues de cette oeuvre. Ce film lui vaut une nouvelle fois le Grand prix du cinéma français. Malgré la reconnaissance de ses pairs, plusieurs de ses films sont des échecs commerciaux. Aussi François Leterrier se tourne-t-il vers des films plus accessibles comme Goodbye Emmanuelle (1977) ou encore Va voir maman, papa travaille (1977). Il tente par la suite de jeter un pont entre le cinéma et la bande dessinée en réalisant Je vais craquer (1980), adaptation à l'écran de La course du rat, du dessinateur Lauzier.
Autres activités
François Leterrier réalise pour la télévision l'adaptation d'une nouvelle de Roger Grenier, La guêpe (1965).