Formation
Après des études de philosophie, Cédric Klapisch tente le concours d'entrée à l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques). Recalé, il s'inscrit alors à l'université de Censier-Paris 3 et obtient une maîtrise de cinéma. Après un second échec à l'IDHEC (à l'oral, le jury lui reproche son attirance pour le cinéma américain), il s'envole pour les Etats-Unis et suit des cours de cinéma à l'université de New York. A partir de 1983, il commence à travailler comme chef opérateur sur une douzaine de courts métrages.
Carrière au cinéma
Pendant son séjour aux Etats-Unis, Cédric Klapisch passe rapidement de chef opérateur à réalisateur. Il débute avec plusieurs courts métrages qui remportent de nombreux prix dans les festivals : Glamour toujours (1984), Un, deux, trois, mambo (1984), Jack le menteur (1984), In transit (1986).
De retour en France, il réalise le court métrage Ce qui me meut (1989). De 1987 à 1988, Cédric Klapisch réalise des films d'entreprise ou institutionnels, notamment pour l'Onisep et le magazine de la chaîne Arte Dynamo. Il tourne ensuite son premier long métrage, Riens du tout (1992), dans lequel le jeune patron d'un grand magasin tente de souder les liens entre ses employés afin de relancer les affaires. Klapisch y réagit contre la société de son époque qu'il juge trop individualiste et à laquelle il oppose la notion de générosité. Dans cette oeuvre, il affiche clairement son humanisme et son goût pour la description des communautés.
En 1993, la chaîne de télévision Arte commande au réalisateur un film pour la série Les années lycée. C'est Le Péril jeune, qui sort en salles deux ans plus tard. Le succès est au rendez-vous. Le succès est au rendez-vous. Klapisch suit une bande de lycéens au milieu des années 70. Les jeunes générations, perdues dans le tourbillon des années 90 et leur cortège de désillusions, adoptent ce film et sa représentation nostalgique de la fraternité.
Retour au court métrage en 1994 avec la Chambre et Poisson rouge, deux films diffusés dans le cadre de la campagne 3 000 scénarios contre un virus. Puis en 1996 sort en salles Chacun cherche son chat, inspiré d'une mésaventure vécue par une de ses amies. La disparition d'un chat est le prétexte pour découvrir la vie d'un quartier, celui de la Bastille, à Paris, faite de solidarité. Le film est un triomphe, tout comme le suivant, Un air de famille (id.), adapté d'une pièce de théâtre de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui.
En 1999, il revient avec Peut-être, un film d'anticipation où Paris est recouvert par le sable, avec Jean-Paul Belmondo et Romain Duris, l'un des interprètes du Péril jeune et de Chacun cherche son chat. Duris devient l'acteur fétiche de Klapisch, le réalisateur lui donne le rôle titre de L'Auberge espagnole (2001), une comédie narrant les aventures et les rencontres hautes en couleurs d'un étudiant français qui passe un an en Espagne. Là encore Klapisch se penche sur les rapports sociaux de la jeunesse. Le film est un énorme succès (trois millions d'entrée en salles) tout comme la suite du film, Les poupées russes (2005), qui met en scène les même personnages cinq ans plus tard.
En 2006 le cinéaste tourne Paris, un film choral nous emmenant à la rencontre d'une galerie de portraits aux psychologies fouillées ; Klapisch y dirige Romain Duris, Juliette Binoche, François Cluset, Fabrice Luchini et Mélanie Laurent.
Autres activités
Pour la chaîne Canal+, il réalise un court métrage X dans le cadre d'une campagne de prévention contre le Sida, Le Ramoneur des lilas.
Prix
- Meilleur scénario, 1997 au Césars du Cinéma Français pour le film : Un air de famille