Carrière au cinéma
Jean Giono vient au cinéma en réaction aux adaptations de ses romans qui, une fois portés à l'écran, ne gardent que le côté anecdotique ou folklorique de son oeuvre ; en témoignent les films de Marcel Pagnol (Jofroi, Angèle, Regain, La Femme du boulanger) au large succès populaire mais détournant l'essence des romans de l'écrivain. En 1956, Jean Giono écrit le scénario de L'Eau vive et, avec l'équipe de ce long-métrage (le réalisateur François Villiers et le scénariste Alain Allioux), il décide de porter à l'écran son propre livre, Le Hussard sur le toit. Il découvre à cette occasion que le cinéma est un moyen de faire des images avec de l'argent : des difficultés de tournage et de production empêchent le projet d'aboutir dans son entier et, au lieu du long métrage initialement prévu, il en résulte un court-métrage, Le Foulard de Smyrne (1958). Il crée sa propre société de production en 1959 et tourne Crésus (1960), avec Fernandel, pour exprimer son désaccord avec Marcel Pagnol qui ne cessait, d'après lui, de caricaturer la Provence et ces habitants. Après une brève période d'engouement, il se détourne du cinéma et revient à la littérature.
Autres activités
Jean Giono, écrivain avant tout, publie notamment Pan, Le Grand Troupeau, Le Chant du monde, et Le Hussard sur le toit (adapté à l'écran en 1995 par Jean-Paul Rappeneau).
A la Libération, il est arrêté et incarcéré : on lui reproche d'exploiter des thèmes proches de l'idéologie du régime de Vichy (retour à la terre, à l'artisanat), thèmes que Jean Giono véhicule depuis des années.