Formation
Après des études de lettres à l'université de Montpellier, Henri Colpi monte à Paris pour suivre les cours de l'IDHEC.
Carrière au cinéma
Avant d'être réalisateur, Henri Colpi est monteur de 1950 à 1960. Il commence avec des court-métrages puis apporte son savoir faire à Alain Resnais pour Nuit et brouillard et L'année dernière à Marienbad, à Henri-George Clouzot pour Le mystère Picasso et à Agnès Varda pour La pointe courte. Charlie Chaplin fait appel à lui pour Un roi à New-York. Sur un scénario de Marguerite Duras, il met sa maîtrise du montage au service d'une conception personnelle du récit cinématographique : c'est Une aussi longue absence (1960) son premier long métrage, prix Delluc et Palme d'or au festival de Cannes en 1961. Malgré ces récompenses, le film n'est pas une réussite commerciale et Henri Colpi attend deux ans avant de pouvoir réaliser Codine (1962), d'après l'oeuvre de Panaït Istrati, qu'il tourne en Roumanie. Technicien d'une sûreté absolue et cinéaste de goût, ses films ne rencontrent qu'un succès d'estime en France. Il poursuit sa carrière en Roumanie et réalise son troisième film Mona l'étoile sans nom (1965) d'après une comédie du Roumain Sebastian avec Marina Vlady et Claude Rich. De retour en France, il tourne Heureux qui comme Ulysse (1969), le dernier film de Fernandel et L'ile mystérieuse (1973), d'après le roman de Jules Verne.
Autres activités
Il s'essaye au journalisme et fonde en 1949 la revue Ciné-digest avec, entre autres, Jean-Charles Tachella. Cinéphile averti, il écrit Le cinéma et ses hommes (1947). Musicien, il écrit Défense et illustration de la musique dans le film (1963) et compose la musique de son film Codine. Il réalise quelques téléfilms dont Noëlle aux quatre vents (1970) et Bergeval et fils (1977). On lui doit aussi la restauration du film d'André Antoine, L'hirondelle et le mésange (1920) que l'on croyait perdu.
Prix
- Prix du scénario, 1963 au Festival International du Film (Cannes) pour le film : Codine