Formation
D'abord figurant, Henri Chomette devient l'assistant des réalisateurs Jacques de Baroncelli, Robert Boudrioz et Jacques Feyder.
Carrière au cinéma
Sa vie durant, Henri Chomette vit dans l'ombre de son frère René Clair, ce qui lui vaut le sobriquet moqueur de " clair-obscur ". Il le précède pourtant dans le monde du cinéma. Très tôt, il rompt avec l'enseignement de ses professeurs et participe au mouvement de l'avant-garde en construisant une théorie du "cinéma pur", qui accorde une grande importance au découpage et au montage des scènes en privilégiant la forme sur le fond, théorie illustrée par trois courts-métrages muets : Jeux des reflets et de la vitesse (1923), A quoi rêvent les jeunes filles ? (1924) et Cinq minutes de cinéma pur (1925). Tandis que son frère obtient son premier succès avec Un chapeau de paille d'Italie, Henri Chomette peine avec la comédie Le chauffeur de mademoiselle (1927). Il se détourne définitivement de ses préoccupations théoriques à partir du Requin (1930), premier film parlant tourné en France, récit d'aventures qui met en valeur ses qualités de metteur en scène. Il éprouve alors quelques difficultés à passer au tout parlant et doit se contenter d'un exil à Berlin où il tourne des versions françaises de succès locaux (Le petit écart, 1931 ; Autour d'une enquête, 1931 ; Au bout du monde, 1933). Revenu en France, il réalise son meilleur film, Prenez garde à la peinture (1933), qui ne connaît qu'un modeste succès commercial. Il termine sa carrière avec une comédie banale, Etes-vous jalouse ? (1937). Résolument antisémite, il ne tourne bientôt plus que pour le cinéma des armées et décède dans l'indifférence générale au Maroc.