Formation
Jean-Claude Brisseau est enseignant de français dans un collège de la région parisienne pendant vingt ans. Il acquiert sa formation de cinéaste en réalisant tout d'abord des films en super-huit : La Croisée des chemins (1975) et La Vie comme ça (1978).
Carrière au cinéma
Le premier long métrage de Jean-Claude Brisseau, Un jeu brutal (1983), dérange par son sujet : une jeune fille éduquée strictement par son père, biologiste, découvre la vie tout en apprenant le terrible secret de ce dernier, qui assassine des enfants. Quatre ans plus tard, Jean-Claude Brisseau revient au cinéma avec De bruit et de fureur, un film qui joue à la fois sur la violence des banlieues et sur les rêves d'un adolescent en perdition qui doit choisir entre la culture ou la mort. Présenté au Festival de Cannes, ce film consacre ce nouveau réalisateur français maîtrisant à la perfection la psychologie de ses personnages. Dans son film suivant, Noce blanche (1989), Brisseau prend une nouvelle fois pour cadre un lycée. Il retrace une relation amoureuse destructrice entre un enseignant et l'une de ses élèves interprétée par Vanessa Paradis face à Bruno Cremer, qui tenait déjà l'un des premiers rôles dans ses deux films précédents. Dans Céline (1991), le réalisateur s'intéresse aux phénomènes paranormaux : une jeune fille suicidaire, suite au décès de son père, se lie d'affection avec une infirmière qui, pour l'aider, l'initie à la méditation ; très vite, Céline prend conscience de ses facultés paranormales qui, plus tard, aideront Geneviève, l'infirmière, à s'en sortir. Brisseau touche là au monde de l'au-delà tout en restant dans un cadre très réaliste. Deux ans plus tard, il met en scène Sylvie Vartan et Michel Piccoli dans un film toujours très psychologique, L'Ange noir, dans lequel une femme, pour justifier un crime, invente un viol. En 1998, il revient avec Les Savates du bon Dieu, mettant en scène un jeune garagiste généreux à la recherche de son ex compagne. Il abordera ensuite le monde de l'entreprise avec Choses secrètes (2001). Dans Les Anges exterminateurs (2005), un cinéaste pousse ses jeunes actrices à explorer leur sexualité en vue de développer un genre nouveau dans le cinéma. L'histoire est similaire à la vraie vie du réalisateur condamné en justice pour avoir mené cette expérience sur les jeunes comédiennes de Choses secrètes. Après ses démêlés judiciaires, il revient en 2007 avec le drame A l'aventure sur une femme, qui, lasse de sa vie, décide de tout quitter pour découvrir de nouveaux plaisirs, à la limite du fantastique. Jean-Claude Brisseau entend, ainsi, mettre un terme à une trilogie consacrée à la sexualité féminine entamée en 2001.
Autres activités
Au début de sa carrière cinématographique, Jean-Claude Brisseau a tourné pour la télévision : La Vie comme ça (1978), Les Ombres (1982), ainsi que l'épisode Echangeur, extrait des Contes modernes : Au sujet de l'enfance (id. ).
En 2006, il publie L'ange exterminateur : entretiens avec Antoine de Baecque chez Grasset.
Prix
- Prix de la jeunesse, 1988 au Festival International du Film (Cannes) pour le film : De bruit et de fureur, 1987