Ciné-Ressources – Fiches personnalités
Miklós Jancsó
Réalisateur, Scénariste, Interprčte, Auteur de l'oeuvre originale, Dialoguiste
- Naissance
- 27 septembre 1921 ŕ Vác (Hongrie)
- Décčs
- 31 janvier 2014 ŕ Budapest Hongrie)
- Liens familiaux
- Miklós Jancsó a été marié trois fois. Avec sa premičre femme, il a eu un fils, Nyika (né en 1952). Il épouse ensuite la réalisatrice et scénariste hongroise Márta Mészáros, dont il adopte le fils, Zoltán. Sa troisičme femme est la monteuse Zsuzsa Csákány. Miklós Jancsó a également partagé la vie de Giovanna Gagliardo, scénariste et réalisatrice, qui a assuré l'écriture de ses films italiens. Il a eu deux autres enfants : Katalin et David.
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Formation
Né prčs de Budapest, Miklós Jancsó fait des études de droit, puis d'ethnologie et d'histoire de l'art. Influencé par son compatriote l'écrivain Zsigmond Móricz, il participe ŕ la collecte des chansons populaires du folklore hongrois initiée par ce pionnier de l'ethnologie rurale. Mobilisé en 1944, Miklós Jancsó est envoyé sur le front de l'est oů il est un temps prisonnier des Soviétiques (la Hongrie est alors ralliée ŕ l'Allemagne nazie). Ŕ la fin de la Deuxičme Guerre mondiale, il adhčre au Parti Communiste et s'investit dans le Mouvement des Collčges populaires, réseau d'éducation destiné aux jeunes ouvriers et paysans. Il entre ensuite au tout nouvel Institut hongrois du cinéma fondé par le théoricien du cinéma Béla Balázs, puis apprend la réalisation ŕ l'École supérieure d'Art dramatique et cinématographique de Budapest. Diplômé en 1951, il réalise jusqu'en 1958 plusieurs courts métrages documentaires et des reportages d'actualités.
Carričre au cinéma
Auteur d'une oeuvre profondément originale et engagée dans les grandes luttes politiques du XXe sičcle, Miklós Jancsó est considéré comme le représentant le plus éminent du "nouveau cinéma hongrois" de la fin des années 1960.
Miklós Jancsó signe son premier long métrage, Les cloches sont parties pour Rome en 1958. Ce film, en partie autobiographique (qu'il reniera plus tard), évoque l'enrôlement de la jeunesse hongroise dans les troupes nazies. Le cinéaste tourne ensuite Cantate (1962), inspiré d'une oeuvre de Béla Bartók, une métaphore de l'insurrection de Budapest de 1956. Si ce film lui vaut les éloges de la critique internationale, c'est avec Mon chemin (1964) et surtout Les Sans-espoir (1965) que Miklós Jancsó accčde ŕ une reconnaissance en tant qu'auteur, principalement dans les festivals et les circuits art et essai. Il devient, pour la critique cinéphile, l'une des tętes de proue du renouveau cinématographique hongrois. Le cinéaste va bénéficier d'une considération internationale principalement dans les années 1960 et jusqu'ŕ la fin des années 1970, époque oů la cinéphilie occidentale s'enthousiasme pour les "Nouvelles Vagues" de l'Europe de l'Est.
L'oeuvre de Miklós Jancsó, dont les thčmes sont ancrés dans l'histoire hongroise, évoque les tourments d'un pays soumis aux grands empires (ottoman, puis austro-hongrois), déchiré par des conflits ethniques, et dominé pendant quarante ans par la Russie soviétique. Au premier abord donc, une analyse répétée des révolutions hongroises réprimées de 1848 et 1956 : Les Sans-espoir (1965) est une fresque historique évoquant dans un somptueux noir et blanc les heures tragiques de la révolution hongroise de 1848 en lutte contre la domination des Habsbourg. Ce film inaugure aussi la collaboration du cinéaste avec l'écrivain Gyula Hernádi, qui sera désormais son scénariste attitré. Viennent ensuite plusieurs films qui appartiennent ŕ cette veine historique et abordent les luttes opposant révolutionnaires et contre-révolutionnaires autour des années 1920 : Rouges et blancs (1967) sur les épisodes sanglants de la Guerre civile aprčs la révolution bolchévique d'octobre 1917, mais dont le véritable sujet est plutôt l'absurdité des combats entre ennemis dont les causes sont interchangeables. Puis Jancsó plonge dans les origines de la contre-révolution et du fascisme hongrois aprčs l'échec de la République des conseils en 1919 avec Silence et cri (1967) et Agnus dei (1970), film onirique et spectaculaire. Psaume rouge (1971) poursuit la męme inspiration, avec une évocation sensuelle et lyrique des révoltes paysannes hongroises ŕ la fin du XIXe sičcle : dans cette ode poétique en vingt-sept plans-séquences, Miklós Jancsó "rčgle ses comptes" au Stalinisme, une idéologie qu'il avait pourtant embrassée dans sa jeunesse. Comme la plupart de ses autres films, Psaume rouge a pour cadre principal la "puszta " (la plaine), qui a donné ŕ son oeuvre son caractčre "authentiquement hongrois". Ce film remporte le Prix de la mise en scčne au festival de Cannes en 1972 et marque pour le cinéaste une sorte d'apogée. Caractéristique de son style formel original, le plan-séquence y est employé avec une sorte d'exaltation qui transforme le film en véritable chorégraphie visuelle.
Cependant, les sujets historiques choisis par le réalisateur sont en réalité des alibis pour nourrir une réflexion sur les mécanismes du pouvoir, l'oppression, et le combat pour la liberté. Cinéaste d'un pays socialiste et totalitaire, Miklós Jancsó poursuit ŕ travers ses fictions inspirées de l'histoire hongroise un questionnement sur la violence de l'État et l'inhumanité du pouvoir. La coloration politique manifeste de son oeuvre explique en partie son impact sur une Europe occidentale marquée par les mouvements de contestation de la fin des années 1970. Aprčs la consécration cannoise, d'autres succčs viendront encore : Pour Electre en 1974, une fable politique revisitant le mythe d'Electre et d'Oreste en seulement douze plans-séquences. Puis Vices privés, vertus publiques (1976), version fantasque et provoquante du drame de Mayerling, présenté au Festival de Cannes en 1976, et Rhapsodie hongroise 1 et 2, tournés en 1978. Ces films sont hiératiques, puissamment chorégraphiés, avec des mouvements de caméra fluides. Ils s'éloignent des récits classiques pour exalter la nation et la paysannerie qui en constitue le fondement historique.
Mais la notoriété du cinéaste ŕ l'étranger va bientôt s'effriter. Bien qu'il ne cesse de tourner, les films de Miklós Jancsó rencontrent une indifférence croissante de la part de la critique qui l'avait encensé. Ŕ la fin des années 1980, alors que s'ouvre le Rideau de fer, son nom disparait paradoxalement des écrans d'Europe occidentale. Entre 1990 et 2010, aucun de ses films n'y sera distribué. Jancsó, invisible hors de Hongrie, se change en une icône et une référence de la cinéphilie. Son oeuvre s'est poursuivie de 1990 ŕ 2010, avec des films qui n'ont, pour la plupart, pas été vus hors de Hongrie. Il meurt au début de l'année 2014. Aprčs trente longs métrages et plus de quarante courts métrages, son dernier film, une oeuvre collective intitulée La Hongrie en 2011 est un état des lieux du pays en ce début de XXIe sičcle. Il témoigne encore de la volonté du cinéaste d'agir sur le monde et de l'engagement qui a toujours été le sien, en politique d'abord, puis par le cinéma.
Autres activités
Miklós Jancsó a tourné pour la télévision hongroise, pour laquelle il a réalisé en particulier deux séries. Professeur ŕ l'université Harvard (USA) en 1991 et 1992, il a aussi enseigné le cinéma en Italie et en Hongrie. Directeur du théâtre József Katona ŕ Kecskemét (Hongrie) de 1983 ŕ 1985, ses mises en scčne ont suscité de violentes polémiques. Il a donné ŕ Budapest une version scénique de son film "Ah, ça ira !" (1968).
Miklós Jancsó a été ŕ deux reprises lauréat du Prix Kossuth, la récompense artistique la plus prestigieuse de Hongrie.
Prix
- Prix pour l'ensemble de la carričre, 1990 au Mostra Internazionale d'Arte Cinematografica (Venezia)
- Prix de la mise en scčne, 1972 au Festival International du Film (Cannes) pour le film : Psaume rouge
Ouvrages
- La pacifista di Miklós Jancsó / a cura di Carlo Di Carlo. - Bologna : Cappelli, 1971
- Lo schermo liberato. Il cinema di Miklós Jancsó. - Florence : Liberoscambio, 1982
- Miklós Jancsó / Giovanni Buttafavi. - Firenze : Il Castore Cinema, 1974
- Miklós Jancsó / Yvette Biro. - Paris : Albatros, 1977
- Miklós Jancsó : une histoire hongroise / Émile Breton. - Crisnée (Belgique) : Yellow now, 2015
- Miklós Jancsó. Il cinema tra storia e vita / Giacomo Gambetti. - Marsilio, Venice, 2008
- Miklós Jancsó. Il rito della rivoluzione / Gianni Giacci. - Milano : AIACE, 1973
- Miklós Jancsó. L'uomo di fronte alla storia / Collana di studi cinematografici. - Gorizia : Universitŕ degli Studi di Udine, 2007
- The Cinema of Miklós Jancsó / sous la dir. de Miles Clark, George-Travis. - Londres : Riverside Studios-Hungarian Cultural Centre, 2003
Périodiques
- Bianco e Nero, n°5-6, mai-juin 1971. Claudio Taddei, "Linguaggio di Miklós Jancsó"
- Cahiers du cinéma, n° 188, mars 1967. Louis Marcorelles ; Laszlo Szabo, "Rencontre avec Miklos Jancso"
- Cahiers du cinéma, n° 212, mai 1969.
- Cahiers du cinéma, n° 219, avril 1970
- Cahiers du cinéma, n° 617, 2006. Thierry Méranger, "Cadences hongroises"
- Cahiers du cinéma, n° 698, mars 2014. Yvette Biro, "D'un seul geste"
- Écran, n° 10, décembre 1972. "Miklós Jancsó"
- Études cinématographiques, n° 31, 1969.
- Études cinématographiques, n° 39, 1975. Guy Hennebelle, "Jancsó est-il un cinéaste révolutionnaire ?"
- Positif n° 92, février 1968.
Courts métrages
en tant que : Réalisateur
 1950 | Kezünkbe vettük a béke ügyét | Miklós Jancsó |
| 1951 | Szovjet mezögazdasági küldöttek tanításai (A) | Miklós Jancsó |
| 1952 | 8. szabad május 1 (A) | Miklós Jancsó |
| 1952 | Nyolcadik szabad május elseje (A) [Premier mai] | Miklós Jancsó |
| 1953 | Arat az Orosházi Dózsa [Moisson dans la coopérative Dózsa Orosházi] | Miklós Jancsó |
| 1953 | Közös után | Miklós Jancsó |
| 1954 | Egy kiállítás képei | Miklós Jancsó |
| 1954 | Éltetö Tisza-víz | Miklós Jancsó |
| 1954 | Emberek ! Ne engedjétek ! | Miklós Jancsó, István Tímár |
| 1954 | Osz Badacsonyban [Un automne ŕ Badacsony] | Miklós Jancsó |
| 1955 | Angyalföldi fiatalok | Miklós Jancsó |
| 1955 | Egy délután Koppánymonostorban | Miklós Jancsó |
| 1955 | Emlékezz, ifjúság ! | Miklós Jancsó |
| 1955 | Varsói világifjúsági talákozó I-III | Miklós Jancsó |
| 1956 | Móricz Zsigmond 1879-1942 | Miklós Jancsó |
| 1957 | Dél-Kína tájain | Miklós Jancsó |
| 1957 | Kína vendégei voltunk | Miklós Jancsó |
| 1957 | Peking palotái | Miklós Jancsó |
| 1957 | Színfoltok Kínából | Miklós Jancsó |
| 1957 | Város peremén (A) | Miklós Jancsó |
| 1959 | Derkovits | Miklós Jancsó |
| 1959 | Halhatatlanság | Miklós Jancsó |
| 1959 | Izotópok a gyógyászatban | Miklós Jancsó |
| 1960 | Eladás müvészete (Az) | Miklós Jancsó, Márta Mészáros |
| 1960 | Három csillag - Premier épisode | Miklós Jancsó, Zoltan Varkonyi, Károly Wiedermann |
| 1961 | Alkonyok és hajnalok | Miklós Jancsó |
| 1961 | Indián történet [Une aventure indienne] | Miklós Jancsó |
| 1963 | Hej, te eleven fa... | Miklós Jancsó |
| 1965 | Jelenlét [La Présence] | Miklós Jancsó |
| 1966 | Közelröl : A vér | Miklós Jancsó |
| 1968 | Voros majus [Mai rouge] | Miklós Jancsó |
| 1970 | Füst | Miklós Jancsó |
| 1978 | Második jelenlét [Deuxičme présence] | Miklós Jancsó |
| 1986 | Harmadik jelenlét [Troisičme présence] | Miklós Jancsó |
| 1993 | Kövek üzenete hegyalja (A) [Message de la pierre hegyalja] | Miklós Jancsó |
| 1993 | Maradékok [Restes] | Miklós Jancsó |
| 1994 | Kövek üzenete - Budapest | Miklós Jancsó |
| 1994 | Kövek üzenete - Máramaros (A) | Miklós Jancsó |
| 1994 | Nagy agyhalál (A) | Miklós Jancsó, István Márton |
| 1995 | Elmondták-e...? | Miklós Jancsó |
| 1997 | Játssz, Félix, játssz ! | Miklós Jancsó |
| 1998 | Sír a madár | Miklós Jancsó, Ferenc Grünwalsky |
| 2004 | Európából Európába [De l'Europe ŕ l'Europe] | Miklós Jancsó, Ildikó Enyedi, Benedek Fliegauf, [etc.] |
| 2004 | Európából Európába : Segment 3 | Miklós Jancsó |
en tant que : Scénariste
| 1950 | Kezünkbe vettük a béke ügyét | Miklós Jancsó |
| 1954 | Emberek ! Ne engedjétek ! | Miklós Jancsó, István Tímár |
| 1961 | Alkonyok és hajnalok | Miklós Jancsó |
| 1961 | Indián történet [Une aventure indienne] | Miklós Jancsó |
| 1963 | Hej, te eleven fa... | Miklós Jancsó |
en tant que : Interprčte
| 2004 | Európából Európába : Segment 3 | Miklós Jancsó |
Longs métrages
en tant que : Réalisateur
| 1954 | Galga mentén | Miklós Jancsó |
| 1958 | Harangok Romaba mentek (A) [Les Cloches sont parties pour Rome] | Miklós Jancsó |
| 1960 | Három csillag [Trois étoiles] | Miklós Jancsó, Károly Wiedermann, Zoltan Varkonyi |
| 1961 | Idö kereke (Az) | Miklós Jancsó |
| 1962 | Oldas es kotes Cantate | Miklós Jancsó |
| 1964 | Igy jöttem Mon chemin | Miklós Jancsó |
| 1965 | Szegenylegenyek Les Sans-espoir | Miklós Jancsó |
| 1967 | Csend es kialtas Silence et cri | Miklós Jancsó |
| 1967 | Csillagosok katonak Rouges et blancs | Miklós Jancsó |
| 1968 | Fenyes szelek Ah, ça ira | Miklós Jancsó |
| 1969 | Decameron '69 | François Reichenbach, Miklós Jancsó, Bernard Clarens, [etc.] |
| 1969 | Sirokko Sirocco d'hiver | Miklós Jancsó |
| 1970 | Egi barany Agnus dei | Miklós Jancsó |
| 1971 | Meg ker a nep Psaume rouge | Miklós Jancsó |
| 1971 | Pacifista (La) [La Pacifiste] | Miklós Jancsó |
| 1971 | Tecnica e il rito [TV] (La) [La Technique et le rite] | Miklós Jancsó |
| 1972 | Roma rivuole Cesare | Miklós Jancsó |
| 1974 | Szerelmem, Elektra Pour Electre | Miklós Jancsó |
| 1975 | Vizi privati, pubbliche virtu Vices privés, vertus publiques | Miklós Jancsó |
| 1977 | Laboratorio teatrale di Luca Ronconi | Miklós Jancsó |
| 1978 | Allegro barbarao magyar rapszodia 2 [Rhapsodie hongroise 2] | Miklós Jancsó |
| 1978 | Magyar rapszodia Rhapsodie hongroise | Miklós Jancsó |
| 1980 | Capitali culturali d'Europa : Budapest [TV] | Miklós Jancsó |
| 1981 | Zsarnok szive, avagy Boccaccio Magyarorszagon | Miklós Jancsó |
| 1984 | Muzsika [TV] | Miklós Jancsó |
| 1985 | Aube (L') | Miklós Jancsó |
| 1987 | Szörnyek évadja [La Saison des monstres] | Miklós Jancsó |
| 1988 | Jézus Krisztus horoszkopja | Miklós Jancsó |
| 1990 | Isten hátrafelé megy [Dieu marche ŕ reculons] | Miklós Jancsó |
| 1991 | Kék Duna keringö [La Valse du Danube bleu] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 1995 | Szeressük egymást, gyerekek ! [Aimons-nous les uns et les autres] | Miklós Jancsó, Károly Makk, Pál Sándor |
| 1995 | Szeressük egymást, gyerekek ! : A nagy agyhalál | Miklós Jancsó |
| 1997 | Hosok tere 1-2 - Szubjektiv történelmi mese [La Place des héros] | Miklós Jancsó |
| 1998 | Nekem lámpást adott kezembe az Ur, Pesten [La Lanterne du Seigneur ŕ Budapest] | Miklós Jancsó |
| 1999 | Anyád! a szúnyogok [Putain ! Les moustiques] | Miklós Jancsó |
| 2000 | Utolsó vacsora az Arabs Szürkénél | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2001 | Kelj fel, komám, ne aludjál [Lčve-toi, mon pote, ne dors pas !] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2004 | Mohácsi vész (A) [La Bataille de Mohacs] | Miklós Jancsó |
| 2006 | Ede megevé ebédem [Ede met mes mets, mais...] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2010 | Oda az igazság [La Vérité est foutue] | Miklós Jancsó |
| 2011 | Magyarország 2011 : Screen Test [La Hongrie en 2011: Bout d'essai] | Miklós Jancsó, Benedek Fliegauf, Péter Forgács, [etc.] |
en tant que : Scénariste
| 1961 | Idö kereke (Az) | Miklós Jancsó |
| 1962 | Oldas es kotes Cantate | Miklós Jancsó |
| 1967 | Csend es kialtas Silence et cri | Miklós Jancsó |
| 1967 | Csillagosok katonak Rouges et blancs | Miklós Jancsó |
| 1968 | Fenyes szelek Ah, ça ira | Miklós Jancsó |
| 1969 | Sirokko Sirocco d'hiver | Miklós Jancsó |
| 1970 | Egi barany Agnus dei | Miklós Jancsó |
| 1972 | Roma rivuole Cesare | Miklós Jancsó |
| 1975 | Vizi privati, pubbliche virtu Vices privés, vertus publiques | Miklós Jancsó |
| 1978 | Allegro barbarao magyar rapszodia 2 [Rhapsodie hongroise 2] | Miklós Jancsó |
| 1978 | Magyar rapszodia Rhapsodie hongroise | Miklós Jancsó |
| 1981 | Zsarnok szive, avagy Boccaccio Magyarorszagon | Miklós Jancsó |
| 1985 | Aube (L') | Miklós Jancsó |
| 1988 | Jézus Krisztus horoszkopja | Miklós Jancsó |
| 1990 | Isten hátrafelé megy [Dieu marche ŕ reculons] | Miklós Jancsó |
| 1991 | Kék Duna keringö [La Valse du Danube bleu] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 1995 | Szeressük egymást, gyerekek ! : A nagy agyhalál | Miklós Jancsó |
| 1998 | Nekem lámpást adott kezembe az Ur, Pesten [La Lanterne du Seigneur ŕ Budapest] | Miklós Jancsó |
| 1999 | Anyád! a szúnyogok [Putain ! Les moustiques] | Miklós Jancsó |
| 2000 | Utolsó vacsora az Arabs Szürkénél | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2001 | Kelj fel, komám, ne aludjál [Lčve-toi, mon pote, ne dors pas !] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2004 | Mohácsi vész (A) [La Bataille de Mohacs] | Miklós Jancsó |
| 2006 | Ede megevé ebédem [Ede met mes mets, mais...] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2010 | Oda az igazság [La Vérité est foutue] | Miklós Jancsó |
| 2011 | Magyarország 2011 : Screen Test [La Hongrie en 2011: Bout d'essai] | Miklós Jancsó, Benedek Fliegauf, Péter Forgács, [etc.] |
en tant que : Auteur de l'oeuvre originale
| 1978 | Allegro barbarao magyar rapszodia 2 [Rhapsodie hongroise 2] | Miklós Jancsó |
en tant que : Dialoguiste
| 1978 | Allegro barbarao magyar rapszodia 2 [Rhapsodie hongroise 2] | Miklós Jancsó |
| 1978 | Magyar rapszodia Rhapsodie hongroise | Miklós Jancsó |
en tant que : Interprčte
| 1990 | Isten hátrafelé megy [Dieu marche ŕ reculons] | Miklós Jancsó |
| 1998 | Nekem lámpást adott kezembe az Ur, Pesten [La Lanterne du Seigneur ŕ Budapest] | Miklós Jancsó |
| 2001 | Kelj fel, komám, ne aludjál [Lčve-toi, mon pote, ne dors pas !] | Miklós Jancsó, István Márton |
| 2004 | Mohácsi vész (A) [La Bataille de Mohacs] | Miklós Jancsó |