Formation
A l'âge de douze ans, Karim Dridi réalise son premier film en "super 8". Il tourne plusieurs courts métrages et films d'entreprise avant de réaliser son premier long métrage en 1994.
Carrière au cinéma
Jusqu'en 1994, Karim Dridi réalise des courts métrages et des documentaires qui lui permettent de travailler la mise en scène et d'affirmer son style : mettre à nu un lieu, un quartier de gens ordinaires. Avec Dans le sac (1987), Karim Dridi place sa caméra à l'intérieur et à l'extérieur d'une boutique de maroquinerie, de façon à mieux en saisir les contrastes.
Pigalle (1994), son premier long métrage, nous montre les amours d'une strip-teaseuse et d'un pickpocket dans le quartier nord de Paris. En 1995, sort Bye-bye, l'histoire de deux frères arrivés à Marseille confrontés aux problèmes d'intégration, aux trafics de drogue et aux liens familiaux. La beauté de ce film est récompensée la même année à Cannes par le Prix de la jeunesse. Karim Dridi filme la réalité dans sa beauté comme dans ses plus durs côtés. Ses thèmes de prédilection sont l'immigration, les différences culturelles ou encore les inégalités sociales. Son travail se rapproche du style de Ken Loach, dont il fera un documentaire : Citizen Ken Loach (1996).
Hors jeu (1997), prend pour cadre le monde du cinéma et met en scène Arielle Dombasle, Miou-Miou, Michel Galabru et Patrick Bruel. Cuba Feliz (1999) nous montre le charme de Cuba et sa musique légendaire.
En 2007, il reçoit un grand succès avec Khamsa mettant en scène, dans une cité marseillaise, les déboires d'un jeune gitan de 11 ans qui s'est échappé de sa famille d'accueil et qui peine à trouver sa place. Il change totalement de registre en réalisant Le Dernier vol (2009), adaptation du roman de Sylvain Estibal avec Marion Cotillard et Guillaume Canet.