Formation
Licencié en droit et diplômé d'HEC, Louis Daquin devient journaliste avant de se tourner vers le cinéma en 1932, date à laquelle il devient l'assistant de réalisateurs tels que Chenal, Duvivier, Gance, Jean Grémillon, Ozep.
Carrière au cinéma
Il réalise son premier long métrage en 1941, Nous les gosses, pour la société Pathé. Premier film, premier succès qui le place d'emblée parmi les réalisateurs en vue.
Après cette réussite sur le monde des enfants, Louis Daquin s'illustre dans un tout autre genre, le film policier avec Madame et le mort en 1942 puis Le voyageur de la Toussaint la même année. En parallèle, Louis Daquin oeuvre pour la Résistance communiste. En 1943, Premier de cordée, tiré du roman de Frison-Roche, lui permet de tourner en extérieur, caméra à l'épaule. Ce film, à travers cette homme qui combat son vertige pour retrouver son père perdu en haute montagne, est un hymne à la lutte, qui en cette période de guerre trouve un large écho. Avec Patrie (1945), hommage aux combattants de l'Occupation espagnole au XVIe siècle, Louis Daquin évoque les hommes de la Résistance. Après Les frères Bouquinquant et Le parfum de la dame en noir, Louis Daquin réalise un court métrage commandé par le Parti Communiste puis un film illustrant la doctrine communiste alors en vigueur en URSS, Le point du jour (1948). Ce premier film du " Réalisme socialiste ", théorie de André Jdanov, met en scène non plus un personnage mais un ensemble de travailleurs, en l'occurrence des mineurs de fond. Dès lors, avec ce film pro-communiste exaltant le travail des ouvriers, Louis Daquin rencontre de plus en plus de difficultés pour financer ses films. En revanche, certains studios des pays de l'Est font appel à lui. Ainsi tourne-t-il en Autriche, Bel Ami en 1954 puis en Roumanie, Les chardons du Barragon en 1957. Son retour en France est marqué deux nouveaux échecs : Les arrivistes (1959) et La foire aux cancres (1963). En 1975, après une absence de plusieurs années, Louis Daquin tente un retour mais son film Qui a tué Grimard ? n'aboutira pas.
Autres activités
Avant d'être cinéaste, Louis Daquin écrit des pièces de théâtre : Pat (1932), Les crapauds (1934). Après guerre, il est nommé Président d'honneur du Syndicat des techniciens de la production cinématographique et devient en 1970, directeur de l'Idhec. Il est également le fondateur de la Coopérative générale du cinéma français.
Ecrivain, il est l'auteur de Le Cinéma, notre métier (1961) et On ne tait pas ses silences (1980). Pour la télévision, il réalise le feuilleton Café du Square en 1969.