Formation
Après avoir étudié à l'école des Roches, Albert Lamorisse est auditeur libre à l'I.D.H.E.C. Il se forme en même temps à la photographie. Remarqué pour la qualité de ses travaux, il devient l'assistant de Tuefferd. En 1947, il réalise un premier court-métrage consacré à Djerba.
Carrière au cinéma
L'expérience tunisienne démultiplie l'imagination d'Albert Lamorisse. Il écrit le scénario d'un conte oriental, retraçant les aventures d'un ânon et d'un enfant. C'est Bim, le petit âne, 1949, un moyen-métrage qu'il tourne en noir et blanc, toujours en Tunisie. D'abord mal reçu par les producteurs qui le jugent peu commercial, le film est redécouvert par Jacques Prévert qui décide d'en faire un livre illustré à partir des phographies originales. C'est le signal du succès. Mais le chef d'oeuvre du genre est Crin blanc, un moyen-métrage réalisé en 1952 dans le somptueux décor de la Camargue. Plus que l'histoire, une fois de plus bâtie sur le thème de l'amitié d'un animal et d'un enfant, c'est la beauté exceptionnelle des images qui en font la force. A ce titre, Lamorisse est salué par une foule de récompenses. Le Ballon rouge, un moyen-métrage de 1955, part d'une inspiration différente : le voyage d'un ballon dont la main qui le tenait a perdu le fil. En fait, il annonce le procédé que Lamorisse invente cinq ans plus tard pour créer le vrai voyage des yeux dans son premier long-métrage (Le Voyage en ballon, 1960). C'est l'hélivision ou la prise de vues par hélicoptère. Mais le réalisateur doit recourir à des trucages pour masquer les autoroutes et autres éléments modernes qui gâchent le paysage de son monde merveilleux. Dès lors, son cinéma trop concentré sur la technique d'un nouveau langage visuel qui réussit mieux au documentaire (Paris jamais vu, 1968), perd en consistance. Conscient trop tard que l'histoire seule importe, Lamorisse s'appuie sur la présence de l'acteur Philippe Avron pour animer Fifi la plume, 1964, d'un semblant de scénario. Il se brûle à son rêve d'Icare quand en 1970, un accident d'hélicoptère met un terme à sa vie.
Albert Lamorisse dirige la société de production Les Films de Montsouris.
Autres activités
Il est l'auteur d'ouvrages pour la jeunesse tirés de ses films.
Prix
- Meilleur scénario, 1956 au AMPAS - Academy of Motion Picture Arts and Sciences