Réalisateur, Scénariste, Auteur de l'oeuvre originale, Adaptateur, Collaborateur scénaristique, Dialoguiste, Producteur, Auteur des chansons originales, Interprète
Preston Sturges partage son enfance entre Paris et Chicago. Il fait la guerre dans l'aviation, crée une fabrique de cosmétiques, fait faillite puis se met à écrire. Ses deux premières pièces sont des succès à Broadway, et il est appelé à Hollywood par la Paramount.
Preston Sturges commence sa carrière à Hollywood en écrivant des scénarios brillants et drôles au service de cinéastes comme William Wyler, Rouben Mamoulian, Michelle Leisen, entre autres. Thomas Garner (1933) de William K. Howard ou Vie facile (1937) de Mitchell Leisen sont parmi ses meilleurs titres de gloire. Il convainc la Paramount de le laisser diriger deux films, Gouverneur malgré lui (1940) et le Gros lot (1940), productions modestes et sans vedettes qui remportent un succès inattendu (le premier remporte l'oscar du meilleur scénario). Commence alors une carrière aussi courte que brillante, faite de seulement douze films, onze américains et un français : il donne à son désir de renouvellement de la comédie américaine des intentions si sardoniques à l'égard de toutes les institutions américaines qu'il finit par effaroucher le public et les distributeurs. Il est un auteur complet car à la fois scénariste, réalisateur et producteur, ce qui est rare à l'époque. Ses films se distinguent par une grande extravagance dans les gags comme dans les personnages (The Lady Eve, 1941 ; The Palm Beach Story, 1942 ; Miracle au village, 1943), qui les rapproche parfois du dessin animé. Avec Les Voyages de Sullivan (1941), que l'on peut considérer comme son film testament, il signe une profonde satire d'Hollywood. Sa carrière américaine se termine avec trois films remarquables qui sont pourtant des échecs : il relance le comique d'Harold Lloyd dans Oh ! quel mercredi ! (1946), signe une des comédies les plus audacieuses et originales de l'époque avec Infidèlement vôtre (1948) et une hilarante parodie de thriller, Mamzelle Mitraillette (1949). Il s'installe en France où il réalise discrètement un dernier film , Les Carnets du major Thompson (1955).
Preston Sturges joue dans Paris Holiday (1958) de Gerd Oswald.