Formation
Fils de docker, Paul Carpita est depuis son enfance mêlé à la lutte de la classe ouvrière. Sous l'Occupation, il fait ses débuts de cinéaste avec une petite caméra. A la Libération, il crée la société Cinépax, dont le but est de produire des actualités à l'écart de la censure. Tournés en 16 mm, les films sont projetés sur les places publiques, à l'insu de la police.
Carrière au cinéma
En 1953, Paul Carpita entreprend un long métrage militant, Le Rendez-vous des quais, évocation des manifestations et des grèves de 1950 contre la guerre d'Indochine qui se déroulent dans le port de Marseille. Le film est interdit, sous prétexte qu'il représente une " menace pour l'ordre public ". C'est en 1990 que le public découvre ce film chaleureux et non dénué de poésie, la censure une fois levée et grâce à une copie restaurée. D'aucuns disent que son style peu académique annonce la Nouvelle Vague. Dans la même veine, Paul Carpita réalise un certain nombre de courts-métrages de commande ou de fiction (La Récréation, 1959 ; Marseille sans soleil, 1960 ; Des lapins dans la tête, 1964). Cinéaste fier de sa fibre occitane, il réalise un nouveau film d'inspiration populaire en 1995, Sables mouvants, qui raconte un conflit social en Camargue dans les années 1950.
Autres activités
Le cinéaste a longtemps exercé le métier d'instituteur.