Réalisateur, Scénariste, Adaptateur, Dialoguiste, Interprète, Assistant réalisateur, Auteur de l'oeuvre originale
Fils unique d'un père architecte, Nicholas Ray abrège ses études de littérature à l'université de Chicago pour aller suivre les cours du grand architecte Franck Lloyd Wright, dont il revendique par la suite l'influence. Il s'oriente vers le théâtre en devenant l'interprète de la première pièce montée par son ami Elia Kazan, The Young go first (1935). Le producteur et découvreur de talents John Houseman lui met le pied à l'étrier en acceptant de l'emmener avec lui à Hollywood. Dans un premier temps, Nicholas Ray réalise des émissions radiophoniques, puis il assiste Elia Kazan dans son premier film, Le Lys de Brooklyn (1945).
" Je travaille très dur à aider les gens à lever leurs inhibitions. " Ainsi s'exprime Nicholas Ray (in les Cahiers du cinéma, mai 1978), cinéaste de l'introspection, du paradoxe et de l'incommunicabilité. Objet d'un culte sans réserve aux Etats-Unis, son oeuvre attachante mais inachevée en fait pourtant un des cinéastes maudits d'Hollywood qui refuse à plusieurs reprises de cautionner son approche pessimiste de l'existence et l'atmosphère désenchantée de ses films. Nicholas Ray trouve pourtant moyen d'exprimer son rejet du mythe américain à travers des personnages qui substituent le romantisme à la violence et rendent ses films abordables au plus grand nombre. Le ton est donné dès son premier long métrage, Les Amants de la nuit (1948), l'histoire de deux jeunes amants qui se perdent dans l'Amérique en crise. Le héros, Bowie, gangster minable, laisse sa peau dans un traquenard en même temps qu'il abandonne sa fiancée, Keechie. Peinture de la jeunesse crépusculaire, description univoque d'une société qui suscite la cupidité et l'ennui, goût de la révolte et romantisme de l'échec : aucun des films de Ray ne retranscrit mieux les thèmes développés dans son premier chef-d'oeuvre. Après quelques réalisations alimentaires, le cinéaste vole de réussite en réussite. Entre 1952 et 1954, il croque une Amérique matérialiste en manque de passions amoureuses. Deux films en témoignent : Les Indomptables, avec Robert Mitchum, et Johnny Guitar, son premier film en couleurs, avec Joan Crawford et Sterling Hayden, sans doute l'un de ses meilleurs films. Construit comme un western, Johnny Guitar, qui met aux prises deux femmes pour la conquête d'un seul homme, relève d'une oeuvre quasi psychanalytique par le lyrisme et l'intrigue psychodramatique voulus par l'auteur. Suivent deux véritables westerns, A l'ombre des potences (1955) et Le Brigand bien-aimé (1957), et, entre les deux, le film qui apporte une célébrité mondiale à Nicholas Ray, La Fureur de vivre (1955). Fasciné par James Dean, son interprète principal, le réalisateur investit l'acteur de ses propres angoisses et le filme sans détour, le montrant dans une pathétique fragilité, un an avant sa mort. En 1958, La Forêt interdite emballe ses contempteurs. Mais entre 1960 et 1963, Nicholas Ray connaît trois échecs consécutifs pour trois films que la critique range au rayon des films commerciaux : Les Dents du Diable, Le Roi des rois et Les 55 Jours de Pékin, pendant le tournage duquel il est victime d'un infarctus. Rejeté par les producteurs, il ne parvient plus à mener un seul de ses projets à terme. En 1978, le réalisateur Wim Wenders, grand admirateur de Ray, filme une dernière fois le cinéaste américain en pleine décrépitude dans Nick's Movies - Lightning over water. L'hommage devient posthume un an plus tard.
1974 | Wet Dreams : The Janitor | Nicholas Ray |
1974 | Wet Dreams : The Janitor | Nicholas Ray |
1947 | They Live by Night Les Amants de la nuit | Nicholas Ray |
1948 | A Woman's Secret [Secret de femme] | Nicholas Ray |
1948 | Knock on Any Door Les Ruelles du malheur | Nicholas Ray |
1949 | In a Lonely Place Le Violent | Nicholas Ray |
1950 | Born to Be Bad | Nicholas Ray |
1950 | Flying Leathernecks Les Diables de Guadalcanal | Nicholas Ray |
1950 | On Dangerous Ground La Maison dans l'ombre | Nicholas Ray |
1952 | Lusty Men (The) Les Indomptables | Nicholas Ray, Robert Parrish |
1953 | Johnny Guitar Johnny Guitare | Nicholas Ray |
1954 | High Green Wall | Nicholas Ray |
1954 | Run for Cover À l'ombre des potences | Nicholas Ray |
1955 | Hot Blood L'Ardente gitane | Nicholas Ray |
1955 | Rebel without a Cause La Fureur de vivre | Nicholas Ray |
1956 | Bigger Than Life Derrière le miroir | Nicholas Ray |
1956 | True Story of Jesse James (The) Le Brigand bien aimé | Nicholas Ray |
1957 | Amère victoire | Nicholas Ray |
1958 | Party Girl Traquenard | Nicholas Ray |
1958 | Wind Across the Everglades La Forêt interdite | Nicholas Ray, Budd Schulberg |
1959 | Ombre bianche Les Dents du diable | Nicholas Ray |
1960 | King of Kings Le Roi des rois | Nicholas Ray |
1962 | Fifty Five Days at Peking Les Cinquante-cinq jours de Pékin | Nicholas Ray |
1971 | We Can't Go Home Again | Nicholas Ray |
1974 | Wet Dreams Rêves humides | Nicholas Ray, Jens Jørgen Thorsen, Sam Rotterdam, [etc.] |
1979 | Lightning Over Water Nick's Movie | Nicholas Ray, Wim Wenders |
1955 | Rebel without a Cause La Fureur de vivre | Nicholas Ray |
1957 | Amère victoire | Nicholas Ray |
1959 | Ombre bianche Les Dents du diable | Nicholas Ray |
1971 | We Can't Go Home Again | Nicholas Ray |
1979 | Lightning Over Water Nick's Movie | Nicholas Ray, Wim Wenders |
1955 | Rebel without a Cause La Fureur de vivre | Nicholas Ray |
1963 | Circus World Le Plus grand cirque du monde | Henry Hathaway |
1947 | They Live by Night Les Amants de la nuit | Nicholas Ray |
1950 | On Dangerous Ground La Maison dans l'ombre | Nicholas Ray |
1945 | Caribbean Mystery (The) | Robert D. Webb |
1945 | Swing Parade of 1946 | Phil Karlson |
1955 | Rebel without a Cause La Fureur de vivre | Nicholas Ray |
1958 | Wind Across the Everglades La Forêt interdite | Nicholas Ray, Budd Schulberg |
1944 | A Tree Grows in Brooklyn Le Lys de Brooklyn | Elia Kazan |
1955 | Rebel without a Cause La Fureur de vivre | Nicholas Ray |
1957 | James Dean Story (The) L'Histoire de James Dean | George W. George, Robert Altman |
1962 | Fifty Five Days at Peking Les Cinquante-cinq jours de Pékin | Nicholas Ray |
1971 | We Can't Go Home Again | Nicholas Ray |
1974 | I'm a Stranger Here Myself | David M. Helpern Jr. |
1975 | James Dean, the First American Teenager James Dean story | Ray Connolly |
1976 | Amerikanische Freund (Der) L'Ami américain | Wim Wenders |
1977 | Hair | Milos Forman |
1979 | Lightning Over Water Nick's Movie | Nicholas Ray, Wim Wenders |