Après avoir grandi en Inde et étudié à l'université de New Delhi, Mira Nair poursuit son cursus à Harvard, où elle obtient un diplôme de sociologie en 1979. Tout juste sortie des bancs de la faculté, elle fait ses premières armes au cinéma en travaillant avec trois documentaristes connus : Alfred Guzzeti, Richard Leacock et D.A. Pennebaker. En sept ans, elle réalise quatre documentaires, sur la culture, les traditions de l'Inde et leur impact sur la vie des gens ordinaires salués par la critique (Jama Masjid street journal, 1979 ; So far from India, 1982 ; India Cabaret, 1985 ; Children of desired sex, 1986).
Révélée par son premier film, Salaam Bombay (1988), qui remporte vingt-trois prix internationaux, incluant la Caméra d'Or et le prix du public au Festival de Cannes de 1989. Cinéaste engagée, elle annonce la couleur avec cette fiction ancrée dans la réalité indienne : elle y raconte l'instinct de survie qui anime les enfants des rues de Bombay. Explorant les thèmes sociaux et sociologiques, elle poursuit sur sa lancée avec Mississipi Masala (1991), qui traite du déracinement et du racisme. Mais l'histoire d'amour impossible entre un Noir du Sud profond et une jeune Indienne dont la famille a dû s'exiler d'Ouganda n'attire pas les foules. The Perez Family (1995), est une tragi-comédie sur les Cubains qui quittent leur île pour Miami en 1980. Attachée à son indépendance, persuadée que "le cinéma peut être à la fois personnel et populaire", la réalisatrice renoue avec son Inde natale pour les besoins du film Kama Sutra (1996). Elle y relate la légende de Maya et Tara, deux amies qui, dans l'Inde du XVIe siècle, se déchirent sur fond de jalousie et de conflit de castes. En 2000, elle retouve le documentaire avec The Laughing Club of India. Ce film explore la puissance du rire par le phénomène étrangement populaire des "Laughing Clubs" à Bombay. Le Mariage des moussons (2001), qui raconte les préparatifs d'un mariage traditionnel indien Pendjabi tournant au drame obtient le Lion d'or au festival de Venise. Elle participe en compagnie d'autres réalisateurs (S. Penn, A. Giraï, I. Ouedraogo, Y. Chahine, K. Loach...) au projet collectif September 11, en réaction aux attentats du 11 septembre aux USA. Dans Vanity fair (2003), elle montre une jeune femme aux origines modestes qui souhaite se faire une place au sein de la haute société londonienne. Un nom pour un autre (2005), adapté du best-seller de Jhumpa Lahiri, est une chronique familiale sur plusieurs années se déroulant entre Calcutta et New York. La réalisatrice traite du déracinement, de la transmission héréditaire et culturelle des parents, et de la difficulté de vivre entre deux cultures. Elle tourne en 2009 Amelia, avec Hilary Swank, Richard Gere et Erwan McGregor. Le film retrace la vie d'Amelia Earhart, pionnière de l'aviation, disparue dans le Pacifique en 1937 alors qu'elle tentait de faire le tour du monde en solitaire. Présenté à la Mostra de Venise 2012, The Reluctant Fundamentalist (2011), tiré d'un roman de Mohsin Hamid, traite d'un sujet d'actualité, l'intégrisme sous toutes ses formes, à travers l'histoire d'un jeune Pakistanais diplômé d'Harvard, consultant à Wall Street, qui est tiraillé entre son rêve américain et ses racines pakistanaises.
Elle a réalisé pour la télévision My Own Country (1988), Hysterical blindness (2002) et Homebody/Kabul (2007).
Après le tournage de Salaam Bombay !, elle fonde avec ses collaborateurs la "Salaam Balak Trust", une association à but non lucratif, qui offre des services éducatifs, médicaux et une formation professionnelle aux enfants des rues.
Pendant ses études à l'Université de New Delhi, elle se lance dans le théâtre de rue politiquement engagé et joue pendant trois ans au sein d'une troupe amateur.
Sa compagnie de productions Mirabai Films a mis sur pied un projet Maisha, qui accorde chaque année douze bourses pour de jeunes réalisateurs d'Afrique de l'Ouest et d’Asie du Sud. "Mirabai Films" a produit quatre films sur les dangers de l'épidémie de sida en Inde.
Elle enseigne à l'université de Columbia à New York.
1979 | Jama Masjid Street Journal | Mira Nair |
1982 | So far from India | Mira Nair |
1985 | India Cabaret [TV] | Mira Nair |
1987 | Children of Desired Sex | Mira Nair |
2008 | New York, I Love You : Mira Nair dans le Diamond District | Mira Nair |
1987 | Children of Desired Sex | Mira Nair |
1988 | Salaam Bombay ! | Mira Nair |
1991 | Mississippi Masala | Mira Nair |
1995 | Kama Sutra : A Tale of Love Kama Sutra | Mira Nair |
1995 | Perez family (The) | Mira Nair |
2000 | Monsoon Wedding Le Mariage des moussons | Mira Nair |
2002 | Hysterical blindness [TV] | Mira Nair |
2002 | September 11 | Samira Makhmalbaf, Claude Lelouch, Youssef Chahine, [etc.] |
2002 | September 11 : Inde | Mira Nair |
2003 | Vanity Fair Vanity Fair - La Foire aux vanités | Mira Nair |
2005 | Namesake (The) Un nom pour un autre | Mira Nair |
2008 | Amelia | Mira Nair |
2008 | Huit | Wim Wenders, Jane Campion, Gus Van Sant, [etc.] |
2008 | New York, I Love You | Wen Jiang, Mira Nair, Shunji Iwai, [etc.] |
1988 | Salaam Bombay ! | Mira Nair |
1995 | Kama Sutra : A Tale of Love Kama Sutra | Mira Nair |
1988 | Salaam Bombay ! | Mira Nair |
1991 | Mississippi Masala | Mira Nair |
1995 | Kama Sutra : A Tale of Love Kama Sutra | Mira Nair |
2000 | Monsoon Wedding Le Mariage des moussons | Mira Nair |
2004 | Still, the Children Are Here | Dinaz Stafford |
2005 | Namesake (The) Un nom pour un autre | Mira Nair |
1991 | Mississippi Masala | Mira Nair |
1995 | Perez family (The) | Mira Nair |
2001 | Bollywood calling | Nagesh Kukunoor |
2018 | This Changes Everything Tout peut changer - Et si les femmes comptaient à Hollywood ? | Tom Donahue |