Formation
Très tôt passionné de littérature, Jean Cayrol publie à dix-huit ans un recueil de poèmes dans Les cahiers du Sud. Après des études de droit et de lettres, il occupe le poste de bibliothécaire de la chambre de commerce de Bordeaux. Durant la guerre, résistant, il est déporté en Allemagne. A la Libération, il reprend ses activités littéraires et, à partir de 1950, il est conseiller littéraire aux éditions du Seuil.
Carrière au cinéma
Jean Cayrol se fait connaître au cinéma avec le très émouvant commentaire de Nuit et brouillard (1955) d'Alain Resnais, documentaire sur l'horreur des camps de concentration. Il retrouve ce réalisateur pour Muriel (1962), dont il signe le scénario. En collaboration avec Claude Durand, lui aussi homme de lettres, il réalise des courts-métrages qui reflètent la fascination de certains écrivains pour le cinéma. On vous parle (1960), Madame se meurt (1961), La frontière (1961) et De tout pour faire un monde (1963) sont des oeuvres insolites qui n'ont de cesse d'explorer les rapports de l'image avec le temps et la lumière. Cayrol et Durand approfondissent leurs expérimentations avec un long métrage, Le coup de grâce (1964), oeuvre d'une intéressante audace formelle mais qui connaît des problèmes de distribution. L'échec public éloigne Jean Cayrol des écrans, jusqu'à Do not disturb (1969), ultime court-métrage qu'il tourne seul.
Autres activités
Jean Cayrol est l'auteur de nombreux ouvrages. Il remporte le prix Théophraste-Renaudot en 1947 pour Je vivrai l'amour des autres.
Avec Claude Durand, il laisse un essai important sur le cinéma, Le droit de regard, paru au Seuil en 1963.