Formation
Bien avant d'être acteur, Grand Jacques, comme on l'appelait, est un immense auteur et compositeur. Débutée en 1952, sa carrière de chanteur atteint son apogée avec Quand on a que l'amour (1956) pour ne citer que cette chanson. En 1966, pourtant, l'artiste fait ses adieux à la chanson pour ne pas sombrer dans le show-business industriel et se tourne vers le cinéma pour continuer à s'exprimer.
Carrière au cinéma
Jacques Brel, artiste d'une grande sensibilité et doué d'un très grand humour, trouve tout naturellement sa place dans le monde des acteurs. Après quelques courts-métrages en Belgique, sa carrière débute concrètement en 1967 avec Les Risques du métier d'André Cayatte; un premier rôle difficile où il campe monsieur Doucet, un instituteur accusé de viol par l'une de ses élèves. Entre incompréhension, colère et recherche de la vérité, Jacques Brel s'en sort à la perfection et illustre ses grandes qualités de jeu. Salué par le public et par la critique, il interprète un anarchiste intellectuel dans La Bande à Bonnot (1968) de Philippe Fourastié. L'année suivante, Edouard Molinaro lui offre un rôle de don juan vif et joyeux dans Mon oncle Benjamin (1969) où, comme dans ses chansons - ce pourrait être " les Bourgeois " -, il s'en prend à l'ordre établi. Après l'anticonformiste, le voici en juge intègre dans Les Assassins de l'ordre (1970) de Marcel Carné. Dans Mont-Dragon de Jean Valère (1970), il est l'antipathique Georges Dormond, ancien cavalier cynique et vengeur, avant de jouer les idéalistes au côté de Lino Ventura dans L'aventure, c'est l'aventure (1971), comédie de Claude Lelouch. Son désir d'expression passe aussi par la réalisation et, en 1971, Jacques Brel signe son premier long métrage, Franz, qu'il interprète avec Barbara : une histoire d'amour tragique entre deux personnes ordinaires, au physique médiocre, perdus par la bêtise humaine. Après son rôle dans Le Bar de la fourche (Alain Levent, 1972) puis une nouvelle mise en scène, Le Far West (1973), il met un terme à sa carrière d'acteur avec un énorme succès : L'Emmerdeur (1973) d'Edouard Molinaro, où il retrouve Lino Ventura. Malade, l'artiste s'exile sur les îles Marquises et ne revient que pour enregistrer un dernier disque, bouclant ainsi une carrière exceptionnelle.
Autres activités
Auteur, chanteur et compositeur de talent, Jacques Brel écrit entre 1950 et 1967 plus de quatre cents chansons. Parmi les plus célèbres, on peut citer : Ne me quitte pas, Amsterdam, Le Plat Pays, Jeff, Madeleine, La Valse à mille temps.
Il écrit et interprète l'adaptation de la comédie musicale L'Homme de la Mancha (1968).
Ouvrages
- Grand Jacques [Texte imprimé] : le roman de Jacques Brel / Marc Robine ; préf. de Pierre Perre, Paris, Éd. du Verbe, 1998
- Jacques Brel [Biographie] / Jacques Lorcey, Joëlle Monserrat, Paris, PAC, 1984 .
- Jacques Brel [Texte imprimé] / par Jean Clouzet, Paris, Seghers, 1988.
- Jacques Brel de A à Z [Texte imprimé] / Gilles Lhote, Paris, Albin Michel, 1998.
Périodiques
- Ciné-Dossiers, n° 57, août 1976
- Ciné-Revue, n° 37, 16 septembre 1993
- Ciné-Revue, n° 8, 24 février 1983
- Ecran, n° 75, 15 décembre 1978
- Ecran, n° 77, 15 février 1979
- Film in Review, n° 4, avril 1975
- Revue Belge du Cinéma (La), n° 24, 1988
- Stars, n° 2, décembre 1988
Liens Internet
- Site officiel sur Jacques Brel : http://www.jacquesbrel.org/
Courts métrages
en tant que : Réalisateur
 1956 | Grande peur de Monsieur Clément (La) | Paul Deliens, Jacques Brel |
en tant que : Scénariste
| 1956 | Grande peur de Monsieur Clément (La) | Paul Deliens, Jacques Brel |
en tant que : Auteur de l'oeuvre originale
| 1968 | toros (Les) | Guy Flaujac |
en tant que : Compositeur de la musique originale
| 1968 | toros (Les) | Guy Flaujac |
en tant que : Auteur des chansons originales
| 1968 | toros (Les) | Guy Flaujac |
en tant que : Interprète des chansons originales
| 1968 | toros (Les) | Guy Flaujac |
en tant que : Interprète
| 1956 | Grande peur de Monsieur Clément (La) | Paul Deliens, Jacques Brel |
| 1956 | Souris mènent la danse (Les) | Roland Perault |
| 1964 | Petit jour | Jacques Pierre |
Longs métrages
en tant que : Réalisateur
| 1971 | Franz | Jacques Brel |
| 1973 | Far-West (Le) | Jacques Brel |
en tant que : Scénariste
| 1971 | Franz | Jacques Brel |
| 1973 | Far-West (Le) | Jacques Brel |
en tant que : Compositeur de la musique originale
| 1960 | Panier à crabes (Le) | Joseph Lisbona |
| 1963 | Un roi sans divertissement | François Leterrier |
| 1966 | Un idiot à Paris | Serge Korber |
| 1967 | Risques du métier (Les) | André Cayatte |
| 1968 | Bande à Bonnot (La) | Philippe Fourastié |
| 1969 | Mon oncle Benjamin | Edouard Molinaro |
| 1971 | Franz | Jacques Brel |
| 1972 | Bar de la Fourche (Le) | Alain Levent |
| 1973 | Emmerdeur (L') | Edouard Molinaro |
| 1973 | Far-West (Le) | Jacques Brel |
| 1981 | Brel | Frédéric Rossif |
en tant que : Auteur des chansons originales
| 1968 | Temple du soleil (Le) Tintin et le temple du soleil | Raymond Leblanc |
| 1974 | Jacques Brel is alive and well and living in Paris | Denis Héroux |
en tant que : Auteur des chansons préexistantes
| 1996 | Bassin de J. W. (Le) | João César Monteiro |
en tant que : Compositeur des chansons préexistantes
| 1996 | Bassin de J. W. (Le) | João César Monteiro |
en tant que : Interprète des chansons préexistantes
| 1996 | Bassin de J. W. (Le) | João César Monteiro |
en tant que : Interprète
| 1967 | Risques du métier (Les) | André Cayatte |
| 1968 | Bande à Bonnot (La) | Philippe Fourastié |
| 1969 | Mon oncle Benjamin | Edouard Molinaro |
| 1970 | Assassins de l'ordre (Les) | Marcel Carné |
| 1970 | Mont-Dragon | Jean Valère |
| 1971 | Aventure, c'est l'aventure (L') | Claude Lelouch |
| 1971 | Franz | Jacques Brel |
| 1972 | Bar de la Fourche (Le) | Alain Levent |
| 1973 | Emmerdeur (L') | Edouard Molinaro |
| 1973 | Far-West (Le) | Jacques Brel |
| 1974 | Jacques Brel is alive and well and living in Paris | Denis Héroux |
| 1974 | Tid til at leve [Le Temps de vivre] | Annett Wolf |