Fils d'un officier des Hussards, André De Toth termine ses études à l'université de droit de Budapest avant de se lancer dans la carrière d'auteur dramatique. Après l'échec de sa première pièce, il découvre le septième art et fait la connaissance du grand chef opérateur Istvan Eiben. André De Toth entre dans l'industrie cinématographique en 1931 en qualité de scénariste, monteur, assistant-réalisateur et occasionnellement acteur. Il écrit et réalise sous le nom de Endre Toth, en 1939 et 1940, cinq films demeurés inconnus en Europe comme aux Etats-Unis. En 1939, il est envoyé comme correspondant d'une maison d'actualité américaine pour filmer l'invasion de la Pologne. En 1940, le jeune réalisateur doit fuir son pays pour l'Angleterre où le réalisateur hongrois Alexander Korda l'engage comme assistant pour Le Livre de la Jungle, Les Quatre Plumes blanches, Le Voleur de Bagdad.
En 1943, grâce à Alexander Korda, André De Toth part pour les Etats-Unis et se joint à la communauté hongroise, fortement représentée à Hollywood. Le patron de la Columbia, Harry Cohn, lui confie ses premières réalisations, Passport to Suez (1943) et None shall escape (1944), qui raconte les exactions d'un général nazi victorieux confronté aux habitants de son village natal. Le réalisateur se dirige ensuite vers des films noirs dans lesquels il mélange scènes de fiction et séquences d'actualité. Avec Ramrod (1947), qui laisse le champ libre à l'actrice Veronica Lake, et Last of the Comanches(1952), le réalisateur communique sa vision noire de la réalité grâce à un nouveau genre : le western. En 1953, il réalise le premier film en 3 D, L'Homme au masque de cire, dans le New York de 1900. De retour au western, André De Toth enchaîne avec The Bounty hunter (1954), Tanganyika (1954) et The Indian fighter (1955), où Kirk Douglas tombe amoureux d'une jeune Indienne interprétée par Elsa Martinelli. Autre réussite, Day of the outlaw (1958), un western qui oppose les personnages dans un décor d'étendues neigeuses, dans une atmosphère de mort et de haine. Au début des années 1960, André De Toth part pour l'Europe, tourne en Italie, notamment avec Riccardo Freda (I Mongoli, 1961). Devenu collaborateur de Harry Saltzman, André De Toth remplace au pied levé René Clément pour Play dirty (1968), une oeuvre cynique et amère qui dénonce l'héroïsme militaire, considérée comme l'une des contributions majeures du réalisateur.
André De Toth est baptisé Le dernier des quatre. En l'an 2000, il est en effet le seul survivant des quatre borgnes d'Hollywood : Fritz Lang, Raoul Walsh et John Ford et lui-même.
André De Toth est également scénariste. Il écrit tant pour lui que pour ses collègues. Avec Bill Bowers, il est, par exemple, à l'origine du scénario de The Gunfighter, tourné par Henry King.
A partir des années 1970, il se consacre à la production et aide de jeunes réalisateurs à sortir de l'ombre. Il met notamment le pied de Ken Russel à l'étrier, alors spécialiste des portraits de compositeurs pour la télévision.
A la fin des années 1990, il apparaît dans un documentaire où il exprime sa nostalgie du Hollywood des années 1930-1940 (Forever Hollywood, Arnold Glassman, Todd Mac Carthy, 1999).
1975 | Dangerous Game | André De Toth, John Tippey |
1990 | Forever Hollywood | Todd McCarthy, Arnold Glassman |
1995 | Mystères du premier film (Les) | Jean-Pierre Améris |
1939 | Hat het boldogsag | André De Toth |
1939 | Ket lany a Utcan | André De Toth |
1939 | Ot ora 40 Cinq heures quarante | André De Toth |
1939 | Semmelweis | André De Toth |
1939 | Toprini nasz Les Noces de Toprin | André De Toth |
1943 | Passport to Suez | André De Toth |
1944 | Dark Waters | André De Toth |
1944 | None Shall Escape | André De Toth |
1946 | Other Love (The) L'Orchidée blanche | André De Toth |
1947 | Ramrod Femme de feu | André De Toth |
1948 | Pitfall | André De Toth |
1949 | Slattery's Hurricane | André De Toth |
1951 | Carson City Les Conquérants de Carson City | André De Toth |
1951 | Man in the Saddle Le Cavalier de la mort | André De Toth |
1952 | Crime Wave = The City in the Dark La Chasse au gang | André De Toth |
1952 | Last of the Comanches Le Sabre et la flèche | André De Toth |
1952 | Springfield Rifle La Mission du commandant Lex | André De Toth |
1953 | House of Wax L'Homme au masque de cire | André De Toth |
1953 | Stranger Wore a Gun (The) Les Massacreurs du Kansas | André De Toth |
1953 | Thunder over the Plains La Trahison du capitaine Porter | André De Toth |
1954 | Bounty Hunter Terreur à l'Ouest | André De Toth |
1954 | Riding Shotgun Le Cavalier traqué | André De Toth |
1954 | Tanganyika | André De Toth |
1955 | Indian Fighter (The) La Rivière de nos amours | André De Toth |
1957 | Hidden Fear | André De Toth |
1957 | Monkey on My Back Quand la bête hurle | André De Toth |
1958 | Day of the Outlaw La Chevauchée des bannis | André De Toth |
1959 | Man on a String Contre-espionnage | André De Toth |
1959 | Two Headed Spy (The) Chef de réseau | André De Toth |
1960 | Westerner : School Day [TV] (The) | André De Toth |
1968 | Play Dirty Enfants de salauds | André De Toth |
1987 | Terror Night | André De Toth, Fred J. Lincoln |
1942 | Jungle Book (The) Le Livre de la jungle | Zoltan Korda |
1944 | Since You Went Away Depuis ton départ | John Cromwell |
1960 | Mongoli (I) Les Mongols | Leopoldo Savona |
1960 | Morgan il pirata Capitaine Morgan | Primo Zeglio |
1962 | Oro per i Cesari L'Or des Césars | Sabatino Ciuffini, Riccardo Freda |
1937 | Fallu Rossza | Béla Pásztor |
1939 | Hat het boldogsag | André De Toth |
1939 | Toprini nasz Les Noces de Toprin | André De Toth |
1941 | Lydia | Julien Duvivier |
1957 | Hidden Fear | André De Toth |
1960 | Morgan il pirata Capitaine Morgan | Primo Zeglio |
1950 | Gunfighter (The) | Henry King |
1941 | Lydia | Julien Duvivier |
1969 | El Condor | John Guillermin |
1967 | Billion Dollar Brain Un cerveau d'un milliard de dollars | Ken Russell |
1935 | Igloi diakok | István György |
1989 | Spontaneous Combustion | Tobe Hooper |
1995 | A Personal Journey With Martin Scorsese Through American Movies Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain | Martin Scorsese |