Formation

Avec en poche un diplôme d'ingénieur automobile, Clarence Brown crée rapidement son entreprise, la Brown Motor Cop. Il consacre son temps libre au cinéma, fréquentant les salles obscures à l'heure du déjeuner, jusqu'en 1915, où il décide d'abandonner son travail pour tenter sa chance à New York. Il rencontre le réalisateur français Maurice Tourneur et travaille pour lui comme monteur et assistant. Il collabore à près de trente films dont The country fair. Le réalisateur français tombe malade durant le tournage du Dernier des Mohicans (1920) et Clarence Brown termine le film.

Carrière au cinéma

Auteur de 52 films en 40 ans de carrière, Clarence Brown est difficile à classer. Il réussit en effet tout autant les drames que les comédies, les films intimistes comme ceux à grand spectacle. En 1924, il devient le réalisateur attitré de la Metro-Goldwyn-Mayer pour laquelle il tourne une dizaine de films dans les années 1920. Considéré comme un excellent directeur d'acteurs, il met en scène Greta Garbo à maintes reprises : La chair du diable (1927), Anna Christie (1930) où, pour la première fois, le spectateur entend la voix de la Divine, Inspiration (1931), Anna Karenine (1935), Love (1937) et Maria Walewska (id.). D'autres grandes stars ont collaboré avec lui : Rudolph Valentino, Norma Shearer, Clark Gable, Joan Crawford, Spencer Tracy. Avec le concours de ces grandes figures, Clarence Brown s'attache à décrire l'Amérique profonde et la vie rurale (Of human hearts, 1938 ; Le grand national, 1945, avec Elisabeth Taylor ; Jody et le faon, 1946). L'intrus occupe une place particulière dans la filmographie du réalisateur : oeuvre antiraciste adaptée de William Faulkner, elle tranche avec la production hollywoodienne de l'époque.