Formation
Daniel Boulanger fait ses études au Petit Séminaire Saint-Charles de Chauny, dans l'Aisne. Il devient instituteur et, après la seconde guerre mondiale, il s'exile au Brésil où il est professeur de français. Pour compléter ses fins de mois, il devient courtier en tableaux d'art. En 1946, il s'enfuit et atterrit au Tchad comme rédacteur aux Affaires Economiques.
Carrière au cinéma
Daniel Boulanger est l'un des scénaristes-dialoguistes révélés par la Nouvelle Vague - pour laquelle il endosse la casquette d'acteur le temps de quelques films : A bout de souffle (1959) de Jean-Luc Godard, Tirez sur le pianiste (1960) et La mariée était en noir (1967) de François Truffaut. Il débute en 1959 dans un film de ce dernier, Les jeux de l'amour, qui engage une collaboration de près de vingt ans entre les deux hommes. Leur production - des films à grand succès, rythmés et spirituels - profite notamment de la fougue d'un Jean-Paul Belmondo au meilleur de sa forme : Le farceur (1960), L'homme de Rio (1963), Les tribulations d'un chinois en Chine (1965). Le style léger et pétillant de Daniel Boulanger n'est pas sans rappeler celui du scénariste Robert Riskin, qui officia longtemps pour Frank Capra. Il réalise son oeuvre la plus personnelle en 1965 en signant le scénario de La vie de château de Jean-Paul Rappeneau. Il y fait montre d'un style incisif et tendre, proche de l'esprit qui se dégage des meilleurs Lubitsch, pour décrire le microcosme petit-bourgeois de la France occupée. Excellent conteur, il collabore avec les plus grands réalisateurs français et sait s'adapter à des personnalités très différentes : Louis Malle (Le voleur, 1966), Alain Corneau (Police Python 357, 1975), Claude Chabrol (Le cheval d'orgueil, 1980, d'après le roman éponyme de Pierre-Jakez Helias).
Autres activités
Daniel Boulanger est un auteur très prolifique de romans et nouvelles, entre autres : Le chemin des caracoles, Retouches, Vessies et lanternes. Depuis 1983, il est membre de l'Académie Goncourt.
Prix
- Meilleur scénario, 1960 au Festival International du Film (Locarno) pour le film : Le Farceur