Formation

Successivement ouvrier du cuir, conducteur de triporteur, terrassier et colporteur d'encyclopédies, Paul Frankeur multiplie les petits métiers tout en fréquentant assidûment Saint-Germain-des-Prés. De sa rencontre avec le comédien Yves Deniaud naît le numéro Les duettistes barbus au cabaret d'Agnès Capri. Il se produit dans les théâtres et cabarets avant d'être remarqué par le réalisateur Louis Daquin, qui lui offre son premier rôle au cinéma dans Nous les gosses (1941).

Carrière au cinéma

Avec sa gouaille de titi parisien et sa nature de bon vivant, Paul Frankeur endosse des rôles de second plan dans une centaine de films. Il incarne le plus souvent des flics ou d'anciens voyous. Fidèle de Louis Daquin (Le voyageur de la Toussaint, 1943 ; Les frères Bouquinquant, 1948 ; Le point du jour, 1949), il s'illustre également dans Les enfants du paradis (1945), de Marcel Carné, en inspecteur de police. Présent dans les films populistes de Gilles Grangier (Au p'tit zouave, 1950 ; Jeunes mariés, 1953 ; Reproduction interdite, 1958), Paul Frankeur partage régulièrement l'affiche avec Jean Gabin, notamment dans Touchez pas au grisbi (Jacques Becker, 1954) et Razzia sur la schnouf (Henri Decoin, 1955). On retiendra également sa complicité avec le cinéaste espagnol Luis Buñuel, qui lui fait confiance à trois reprises : La voie lactée (1969), Le charme discret de la bourgeoisie (1972) et Le fantôme de la liberté (1974).

Autres activités

A la télévision, Paul Frankeur s'illustre entre autres dans la série de Gilles Grangier, Max le débonnaire (1967).