Julie Gayet part à Londres après son bac pour suivre une formation théâtrale à l'Actor's Studio. Parallèlement, elle étudie l'histoire de l'art pendant trois ans. Elle débute au cinéma comme figurante dans Bleu (Krzysztof Kieslowski, 1992).
Julie Gayet fait ses vrais débuts à l'écran en 1994, dans A la belle étoile (Antoine Desrosières). La même année, elle obtient son premier grand rôle dans Les Cents et Une Nuits d'Agnès Varda : elle y interprète une jeune journaliste qui recueille les souvenirs de Monsieur Cinéma. Le public boude le film, qui lui sert néanmoins de tremplin. Longtemps cantonnée aux emplois de jeune fille sage, étudiante ou petite amie douce et romantique, comme dans Les Menteurs (Elie Chouraqui, 1996), Les Deux Papas et la Maman (Smaïn, 1996), ou encore Delphine 1 - Yvan 0 (Dominique Farrugia, 1996), elle laisse éclater l'étendue de son talent en 1995 dans Sélect Hôtel (Laurent Bouhnik). Dans ce film où l'humanité des personnages est exacerbée, elle incarne une prostituée droguée et meurtrie. Parallèlement aux longs métrages, l'actrice multiplie les courts métrages, dans lesquels elle trouve régulièrement des rôles à sa mesure : elle en tourne près d'une dizaine, dont La Teuf d'enfer (Patrice Cazes, 1994) dans le cadre de 3 000 scénarios contre un virus, Quinze sans billets (Samuel Tasinage, 1996) et Sans transition (E. Sliman). En 1999, dans la comédie Pourquoi pas moi ? (Stéphane Giusti), elle incarne une lesbienne en butte à l'incompréhension parentale ; puis viennent Paddy (Gérard Mordillat, 2000) et Les gens qui s'aiment (Jean-Charles Tacchella, id.).
En 2000, elle joue Rosine, une prostituée blessée, mais sans rancoeur, dans Nag, la bombe de Jean-Louis Milesi. A la fois tragique et d'une fraîcheur enfantine, elle apporte à l'univers tourmenté du film une dimension apaisante et lumineuse.
En 1994, Julie Gayet joue au théâtre dans Preparadise Sorry Now (Rainer Werner Fassbinder), mis en scène par J. Collet, et dans Les Abîmés (1996), écrit et mis en scène par M. Cohen.
1995 | Menteurs (Les) | Elie Chouraqui |
2019 | Zaï zaï zaï zaï | François Desagnat |