Madeleine Sologne
Interprète

Naissance
27 octobre 1912 à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher, France)
Etat civil
Madeleine Vouillon
Décès
31 mars 1995 à Vierzon (Cher, France)

Formation

Issue d'une famille modeste, Madeleine Vouillon quitte son village après la mort de sa mère et se rend à Paris. D'abord apprentie chez Caroline Reboux, grand chapelier de l'entre-deux-guerres, elle devient gérante de son propre magasin. C'est sous l'influence du peintre Kisling, pour lequel elle est modèle pendant deux ans, qu'elle commence des cours de théâtre. Une première expérience dans une pièce de Julien Luchaire, Boccace, conte 19, l'incite à faire ses débuts au cinéma et, en 1936, elle obtient un petit rôle dans La vie est à nous de Jean Renoir.

Carrière au cinéma

Les premières prestations cinématographiques de Madeleine Sologne sont modestes. En 1938, sa chevelure brune lui vaut essentiellement des rôles de gitanes (Les filles du Rhône de Jean-Paul Pantin, Les gens du voyage de Jacques Feyder), et elle est la partenaire de Fernandel dans Raphaël le tatoué de Christian-Jaque, film qui lance véritablement sa carrière. En 1941, dans Fièvres de Jean Delannoy, elle interprète la femme de Tino Rossi, morte de chagrin à cause de l'infidélité de son mari. Ce gros succès commercial promeut l'actrice au rang de vedette. La consécration arrive en 1943, lorsque Madeleine Sologne est immortalisée dans L'éternel retour, écrit par Jean Cocteau et réalisé par Jean Delannoy. La légende modernisée de Tristan et Iseult consacre un débutant, Jean Marais, et marque à jamais l'actrice, devenue pour tous Nathalie, la nouvelle Iseult à la longue chevelure blonde. Symbole d'une génération subissant l'Occupation, le couple mythique est porté au pinacle. Après quelques rôles de femmes torturées ou amoindries (une folle dans Un ami viendra ce soir, 1946, de Raymond Bernard ; une aveugle dans La foire aux chimères, id., de Pierre Chenal), la comédienne décide de quitter les écrans en 1948 et se tourne vers le théâtre. Les naufrageurs (1958) de Charles Brabant et Le temps des loups de Sergio Gobbi lui donnent un temps l'occasion de reparaître sous les feux des projecteurs.

Autres activités

Madeleine Sologne s'illustre au théâtre à partir de 1948. On la voit dans La forêt pétrifiée de Robert Emmet Sherwood, puis dans Aux quatre coins de Jean Marsan et dans L'homme traqué de Francis Carco.

Ouvrages

Périodiques

Courts métrages

en tant que : Interprète

1936 Une femme par interim André Hugon
1937 Record 37 Jacques Bernard Brunius, Jean Tarride
1937 Réserviste improvisé (Le) André Hugon
1939 Compagnons de Saint-Hubert (Les) Jean Georgesco
1941Nous les jeunes Maurice Cloche

Longs métrages

en tant que : Interprète

1936 Pantins d'amour Walter Kapps
1936 Vie est à nous (La) Jean Renoir, André Zwobada, Jacques Becker, [etc.]
1937 Filles du Rhône (Les) Jean-Paul Paulin
1937 Forfaiture Marcel L'Herbier
1937 Franco de port Dimitri Kirsanoff
1937 Gens du voyage (Les) Jacques Feyder
1937 Plus belle fille du monde (La) Dimitri Kirsanoff
1937 Temps des cerises (Le) Jean-Paul Dreyfus
1938 Adrienne Lecouvreur Marcel L'Herbier
1938 Conflit Léonide Moguy
1938 Danube bleu (Le) Alfred Rode, Emile Edwin Reinert
1938 Père Lebonnard (Le) Jean de Limur
1938 Raphaël le tatoué Christian-Jaque
1939 Monde tremblera = La Révolte des vivants (Le) Richard Pottier
1941 Croisières sidérales André Zwobada
1941 Départ à zéro Maurice Cloche
1941 Fièvres Jean Delannoy
1941 Hommes sans peur (Les) Yvan Noé
1942 Appel du bled (L') Maurice Gleize
1942 Loup des Malveneur (Le) Guillaume Radot
1943 Eternel retour (L') Jean Delannoy
1943 Vautrin Pierre Billon
1944 Mademoiselle X Pierre Billon
1945 Marie la misère Jacques de Baroncelli
1945 Un ami viendra ce soir Raymond Bernard
1946 Foire aux chimères (La) Pierre Chenal
1947 Dessous des cartes (Le) André Cayatte
1947 Figure de proue (La) Christian Stengel
1947Une grande fille toute simple Jacques Manuel
1958 Naufrageurs (Les) Charles Brabant
1960 Il suffit d'aimer Robert Darène
1969 Temps des loups (Le) Sergio Gobbi